Le lieu d'implantation du futur centre pénitentiaire de Saint-Laurent ne convient pas aux habitants de la crique Margot

Protestation des habitants de la crique Margot contre l'implantation d'une prison à cet endroit
Un collectif d’habitants refuse l’implantation d’un tribunal, et surtout d’une prison, à l’entrée de Saint-Laurent-du-Maroni dont les travaux devraient commencer en 2022. Les riverains ont décidé de manifester leur opposition tous les dimanches.
Depuis la semaine dernière, un collectif d'habitants qui résident à la crique Margot à l'entrée de Saint-Laurent-du-Maroni manifeste contre le projet d'implantation d'un centre pénitentiaire dans cette zone située à moins d'un kilométre de leurs habitations. Il ne s'agit pas, selon eux, de s'opposer au projet de construction de cette prison nécessaire pour mais l'endroit est, selon les protestataires, bien trop proche des lieux d'habitation et de plus dénaturera l'entrée de ville.
Lorenzo Amiemba à la tête de ce collectif apporte les explications suivantes :

Il y a très peu de temps les habitants qui sont sur cette zone ont appris qu'il y avait une possible construction de la cité judiciaire... On s'est constitué en groupe pour dire non. Les habitants ne sont pas contre le projet mais contre le lieu d'implantation à proximité de la population et en plus à l'entrée de la ville. Nous ne voulons pas que notre entrée de ville soit symbolisée par une prison...


Le collectif fera donc entendre sa voix chaque dimanche sur ce sujet.

 
Centre pénitentiaire de Saint-Laurent-du-Maroni
La création de l’établissement pénitentiaire et du palais de justice de Saint-Laurent-du-Maroni s’inscrit dans le cadre des Accords de Guyane du 21 avril 2017 entre l’État et le collectif « pour que la Guyane décolle ». Ce projet permettra, en outre, de répondre à la surpopulation actuelle de l’établissement de Rémire-Montjoly, seul établissement pénitentiaire de Guyane.
Les deux bâtiments seront situés sur le secteur de la crique Margot, à 7 km du centre-ville, au sein d’un des périmètres d’aménagement de l’Opération d’Intérêt National de Guyane.
Le chantier du futur établissement pénitentiaire devrait démarrer en 2022 sur un terrain de 25 hectares.