Depuis le 14 mars la frontière entre la Guyane et le Suriname est fermée des deux côtés. Pourtant de nombreuses pirogues continuent de faire la liaison entre Albina et Saint-Laurent-du-Maroni, avec à bord des marchandises qui viennent alimenter la vie économique des deux villes transfrontalière.
Pierre Tréfoux/Karl Constable/CL •
Au quartier de la Charbonnière un mercredi après-midi, il n’est pas difficile de trouver une pirogue pour aller au Suriname. Il suffit de payer 20 euros au lieu des 12 euros réclamés par les piroguiers avant la crise sanitaire. Pendant plus d’une heure de nombreuses pirogues accostent avec à leur bord des passagers et des marchandises venus du Suriname. Comme ce guyanais, ils sont nombreux à continuer de faire leurs courses de l’autre côté du fleuve.
La frontière n'est pas vraiment fermée parce qu'on laisse les gens passer... qui?... les surinamais là-bas... Après le couvre-feu c'est plus compliqué de traverser la frontière...
Surveiller les pirogues qui pourraient traverser malgré la fermeture de la frontières, contrôler les marchandises, les personnes présentes pour s'assurer qu'il n'y a pas de trafic de marchandises illégales ou de stupéfiants... nous menons régulièrement ces opérations dans ce quartier là, une fois par semaine environ et cela sera amené à se répéter dans le futur.
Thibault Galaud commandant de la compagnie de Saint Laurent du Maroni