Un guyanais et une réunionnaise découvrent la force du cyclone Belal

Priscilla et Jordan suivent sur leur écran la progression du cyclone Belal
Priscilla et Jordan, récemment installés à La Réunion, ont vécu une nuit de tension intense face au cyclone Belal. Leur témoignage illustre la rudesse de cette épreuve et la force de la nature.
Priscilla et Jordan confiné dans leur logement ont suivi minute par minute l'évolution du cyclone Belal et les informations à la télé

Priscilla, ayant grandi en France mais originaire de La Réunion, et Jordan, de Saint-Laurent-Du-Maroni en Guyane, se sont installés sur l'île il y a seulement un mois et quelques jours, cherchant un nouveau départ proche de la famille. Leur adaptation a été mise à l'épreuve lorsqu'ils ont dû faire face à la fureur du cyclone Belal.

Un arbre abattu à travers le chemin montre la puissance du vent du cyclone Belal

La nuit du cyclone : une épreuve inattendue

Installés dans le quartier du Chaudron à Saint-Denis, le couple a été pris au dépourvu par la soudaineté et l'intensité de Belal. Les rafales hurlantes et les pluies battantes ont transformé leur environnement en un spectacle de chaos. "Je n'arrivais pas à croire la force du vent," raconte Jordan, évoquant le moment où leur portail électrique a été endommagé sous la pression des éléments.

Une nuit d'angoisse et d'attente


Priscilla partage sa tension durant ces longues heures :

L'inquiétude pour nos véhicules, l'incertitude de ce qui pourrait arriver ensuite, c'était presque insupportable.

 Jordan, lui, a passé la nuit à veiller, guettant chaque évolution, chaque bruit suspect. L'aube a révélé des scènes de désolation : poubelles renversées, débris éparpillés, une cour jonchée de feuilles et de branches.

Voir les conséquences au petit matin était un choc,

 confie Priscilla.

Le problème d'eau rougeâtre, probablement polluée, les a contraints à une solution improvisée : une visite rapide chez des parents proches pour se laver, avant de retourner dans leur foyer pour continuer le confinement.

Nous étions isolés, mais les informations constantes nous ont aidés à rester calmes et à comprendre la situation,

 ajoute-t-elle.

Leur expérience illustre la vulnérabilité face à de telles catastrophes naturelles. Malgré l'angoisse et l'incertitude, Priscilla et Jordan ont fait preuve de résilience, s'adaptant aux circonstances imprévues avec détermination.

Alors que le jour se lève, les traces du cyclone Belal sont partout : les rues inondées, les arbres déracinés, les lignes électriques endommagées. C'est un rappel saisissant de la puissance de la nature et de l'importance de la préparation et de la solidarité communautaire en de telles circonstances.

Un arbre abattu à travers le chemin montre la puissance du vent du cyclone Belal

Priscilla et Jordan, bien qu'ayant échappé aux pires dégâts, restent marqués par cette expérience.

Cela nous a vraiment ouvert les yeux sur la réalité des phénomènes climatiques ici. Nous serons mieux préparés la prochaine fois,

 conclut Jordan, témoignant de l'impact durable de cette nuit sur leur vie à La Réunion.

Priscilla et Jordan est un microcosme de ce que beaucoup à La Réunion ont vécu cette nuit-là. Le cyclone Belal laissera derrière lui non seulement des destructions matérielles, mais aussi des leçons importantes sur la résilience humaine et la force de la communauté en face de l'adversité.