Vaccination anti-covid obligatoire pour les soignants, une mesure diversement appréciée au Centre hospitalier de l'ouest guyanais

Le grand débat de ces dernières semaines, la vaccination obligatoire pour les soignants a abouti. Le chef de l’état a statué dessus. Le personnel soignant en France devra être vacciné avant le 15 septembre. Une mesure accueillie diversement au Centre hospitalier de l'ouest guyanais.

La vaccination est donc obligatoire pour les soignants. Hôpitaux, cliniques, maisons de retraite, ou aides a domicile : tous les personnels soignants ou travaillant avec un public fragile devront se faire vacciner avant le 15 septembre. La 4e vague, se profile déjà selon les autorités sanitaires.

Une obligation vaccinale diversement appréciée

Le docteur Crépin, responsable des urgences du CHOG a vécu les 3 vagues de l’épidémie de Covid-19. Lui et ses équipes sont en première ligne face aux dégâts causés par le virus. Au cœur de la crise face à la virulence de la maladie des membres du personnel ont été touchés. Aujourd’hui, l'urgentiste fait partie des soignants qui se sont fait vacciner. Mais pour lui, la vaccination doit rester un choix personnel :

Dans l'exercice de la fonction de soignant lorsqu'un vaccin protège surtout le malade, il est bien que personnel soignant se vaccine. Un, pour se protéger lui même mais surtout pour la personne que l'on reçoit... Forcer la personne, souvent cela n'est pas très bien. Je suis vacciné, j'ai fait vacciner ma famille, mes proches, mes amis et je demande à ce que les gens se vaccinent. Maintenant est-ce qu'il faut obliger les gens. Je pense que cela va poser problème dans un pays démocratique.

 

Un professionnel de santé sur trois est vacciné en Guyane

A ce jour, en Guyane, seul un professionnel de santé sur trois est vacciné soit 2217 personnes sur les 6700 professionnels recensés. Ils ont jusqu'au 15 septembre pour le faire. Passé ce délai, ils ne pourront plus travailler, ni être payés. Cette obligation ne fait pas l'unanimité et pour le principal syndicat du CHOG, cette annonce a du mal à passer comme l'explique Jehan Olivier Maignan du syndicat majoritaire DDTG/CFDT du CHOG :

Nous prenons acte de la décision du président de la république, seulement nous regrettons son rétro pédalage. Il avait dit au départ qu'il voulait convaincre plutôt qu'obliger, là on arrive à la case obligation. On trouve cela dommage pour la liberté. A Saint-Laurent nous avons un taux de vaccination du personnel qui tout de même assez faible. On va attendre quelques jours, le ressenti et comment le personnel accueille ces annonces. Elles ne sont pas encore définitives, elles doivent passer devant le Conseil d'Etat et le Conseil Constitutionnel. Le point sur lequel nous bloquons c'est de savoir qui est responsable en cas de problème. Cela n'a pas été évoqué par le président...