Les Saint-laurentais tirent une nouvelle fois, la sonnette d’alarme face à l’insécurité grandissante dans l’Ouest. Invitée par les victimes elles-mêmes, l’association Trop Violans a fait le déplacement dans la commune samedi 08 mai, pour mener une marche contre les violences.
J'ai été braquée au centre ville, avec une arme pointée sur ma tête, je pensais que j'allais y passer.
Des souvenirs d’une agression qui peinent à cicatriser, ces victimes, présentes dans cette marche, ont en assez ! vivre est devenu un fardeau.
J'ai pris des coups de sabre et j'ai cru que j'allais mourir. Lorsque je vois mon père à coté, des fusils sur sa tempe, jusqu'à présent je suis marqué.
Ils ont bondi sur moi, le 1er était armé d'un pistolet Glock, il l'a pointé sur ma tempe. On ne voit cela que dans les films.
Près de 250 personnes dans les rues de Saint-Laurent-du-Maroni. Parmi elles, Léina, traumatisée par un homme qui s’est arrêté devant son école avec un sabre et qui s’en est servi pour se trancher la langue devant les élèves. Du haut de ses 9 ans, c’était important pour elle de prendre part à ce rassemblement dit nécessaire.
Ca symbolise la protection des enfants. Pour moi cette marche c'est super, de pouvoir être protégée par les grands.
Lionel raconte lui aussi : il y a 2 mois, vers 19H50 une quinzaine d’individus cagoulés, armés de fusils à pompe ont surgi sur sa terrasse. Son fils, son collègue présent et lui-même ont été roué de coups pour intimider sa femme pense-t-il. Leurs agresseurs sont repartis avec leurs ordinateurs, leurs portables et leurs bijoux. Lionel a dû être hospitalisé « Finalement, tout ça pour ça » dit-il...
C'est un sujet tabou, il y a beaucoup de braquages à Saint-Laurent, énormément de violence, personne n'en parle.
Trop Violans a été sollicité par les victimes depuis quelques mois. Les membres de cette association ont été clairs : ils ne se tairont pas tant que l’insécurité continuera à gagner du terrain.
Le simple fait d'avoir madame Charles à nos cotés, cela valide et démontre qu'il y a vraiment une insécurité dans le territoire de Saint-Laurent.
Les moyens déployés justement par l'État à Saint-Laurent-du-Maroni pour lutter contre l’insécurité sont moindre, par rapport à Cayenne, selon Sophie Charles, la mairesse de Saint-Laurent-du-Maroni.