Vol de la passerelle de l'appontement mobile de Ouanary, la commune complètement isolée

Le ponton de Ouanary aux abandonnés absents
Les pirogues de la commune de Ouanary située sur l'Oyapock ne peuvent plus accoster. La passerelle du ponton mobile a été volée il y a 8 jours.

Nouvel acte de malveillance dans la paisible commune de Ouanary située en aval de la ville de Saint-Georges de l'Oyapock. Les habitants de la commune ont eu la désagréable surprise au réveil il y a quelques jours de découvrir que la passerelle du ponton mobile avait disparu. Les pirogues ne peuvent donc plus accoster. Il y a de cela 15 jours, deux pirogues ont été également volées. Conséquence directe, une dizaine de touristes se trouvent actuellement bloqués sur site.

Les explications du 1er adjoint au maire, Alain Mesmin :

" Mercredi dernier nous avons découvert la disparition de la passerelle qui mène au ponton. Un élément essentiel au débarquement des personnes qui arrivent ou partent de Ouanary car nous n'avons pas de moyens terrestre ou aérien pour nous desservir. A ce jour nous sommes complètement isolés."

Selon l'édile, un différend a opposé le maire à un pêcheur d'origine brésilienne qui menait ses activités dans la rivière de Ouanary. Depuis, la municipalité constate des déprédations et des vols au niveau de l'appontement mobile du bourg. Il a fallu également dérouter une autre tapouille brésilienne qui pêchait dans le canal. Le lendemain la passerelle du ponton avait disparu. La gendarmerie informée de la situation enquête.
Le 1er adjoint souligne que de plus en plus de bateaux de pêche brésiliens, ne pouvant plus exercer leurs activités sur la rive brésilienne et à l'embouchure car cela leur est interdit, rentrent maintenantpêcher dans cette rivière.

Actuellement, l'accostage des pirogues est quasi impossible. Il faut utiliser la cale inclinée au moment de la marée haute.

Il n'y a pas de solution provisoire car le canal qui pourrait être une autre voie de passage est envasé, il devait être curé par la Deal au mois d'octobre.

Faut-il rappeler que pour se rendre au centre de santé de Saint-Georges, il n'y a pas d'autre moyen de transport que la pirogue.