Jo-Ann La Rose :
Et c'est tout l'enjeu de ce colloque sur la drépanocytose dans le plateau des Guyanes. Comment coopérer pour une meilleure prise en charge d'une population sans cesse en déplacement? Comment faire pour que, ni la langue, ni les frontières n'altèrent la qualité de cette prise en charge?"La recherche doit se poursuivre au Surinam, tant sur les patients que sur la maladie. Il y a beaucoup à faire pour les patients, pour les équipements et les études, et en ce moment l'économie va mal, et je suis venue en Guyane Française où c'est beaucoup mieux. Ils font de nombreux tests, ils en savent beaucoup plus sur la drépanocytose que chez nous."
Vincent Vantilcke, praticien hospitalier au centre intégré de drépanocytose au centre Hospitalier de Cayenne :
L'autre enjeu, est l'aspect juridique d'une base de données partagée entre les territoires et la protection des informations médicales. L'implication de tous les acteurs s'impose alors."L'exemple le plus récent que j'ai eu, c'est une femme enceinte, qui était pratiquement au troisième trimestre de grossesse, qui a fait des complications thoraciques graves en Guyane, mais qui avait été transfusé auparavant à Paramaribo; mais sauf que nous n'avions pas d'informations sur le sang qu'elle avait reçu à Paramaribo, il était donc compliqué pour nous de trouver du sang qui soit correctement adapté à elle, pour qu'elle ne fasse pas de complications."
Marie-Elise Armoudon-Fleret, présidente de l'association Drepa Guyane:
Nous en sommes donc, aux dires des participants, aux balbutiements de la coopération, notamment avec le Surinam et le Guyana, avec lesquels la Guyane partage beaucoup de patients."Chaque délégation est arrivée avec des représentants du ministère de la santé, de chacun de ces territoires, nous aussi au niveau de la Guyane, nous avons la présence des institutions publiques, la CTG, l'ARS, la préfecture de Guyane. C'est vraiment aujourd'hui, une première action forte."