PALICA 2 : WWF Guyane, le Comité Régionale des Pêches et le CNRS collaborent pour lutter contre les captures accidentelles par les pêcheries côtières

Présentation du projet PALICA 2 ce 28 avril 2022 au Larivot.
Ce 28 avril 2022, à Matoury, des membres du Comité Régional des Pêches, de WWF Guyane et du CNRS ont présenté les nouvelles mesures de PALICA 2. Cette opération prévoit la mise en place de plusieurs mesures pour éviter la capture accidentelle d'animaux marins tels que les tortues ou les dauphins.

Collaborer pour préserver l'environnement et la biodiversité marine de la Guyane. Ce jeudi 28 avril, au Larivot, le Comité Régional des Pêches et le WWF Guyane ont présenté une nouvelle initiative conjointe, associant le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Appelé "PALICA 2" (pour Pêcheries Actives pour la Limitation des Interactions et des Captures Accidentelles), le dispositif consiste à mettre en place des techniques de pêche innovantes pour réduire les captures accidentelles de grands vertébrés marins de Guyane, tels que les dauphins et les tortues.

Tous ces animaux peuvent nous gêner. Un dauphin, qui pèse 150 kg, c’est difficile à remonter de nos filets. En plus, les animaux sont souvent fatigués après. Si on peut éviter de les repêcher, c’est ce qu’on veut.

Told ROMMEL, marin pêcheur

Quatre dispositifs présentés pour PALICA 2

Parmi les solutions élaborées et présentées ce jeudi par les membres de WWF, du CNRS et du Comité Régional des Pêches :

  • La réduction du profil vertical des filets pour permettre aux dauphins et aux tortues de passer plus facilement par-dessus les filets,
  • L’installation de répulsifs pour les cétacés appelés pinger, ils émettent des signaux répulsifs quand ils détectent des dauphins,
  • La suppression des ralingues de flottaison pour éviter que les tortues, attirées par ces cordages, ne s’emmêlent dedans,
  • Et la coloration des flotteurs en rouge pour diminuer l’attraction des tortues luths par la couleur blanche.

"Le rôle du CNRS, c’est d’alerter les pêcheurs grâce à un système de suivi en mer, notamment à partir de balise Argos qu'on pose sur les tortues olivâtres", explique Damien Chevallier, chercheur au Centre national de la recherche scientifique. Si une tortue approche, les pêcheurs seront alors prévenus par l'organisme.

Un groupe WhatsApp a été créé par les participants au projet dans cet objectif. "Une fois que [les pêcheurs] connaîtront ces zones, et en fonction du déplacement des tortues, ils sauront s’ils peuvent installer, ou non, leurs filets afin d’éviter les captures accidentelles", conclut-il.