Palo Lagwiyann : Eléna du village Yapara à Macouria

Elena Leblanc, habitante ddu village Yapar à Macouria
Ils habitent la Guyane, s'interrogent sur le sens de la politique et en parlent simplement. Une équipe de Guyane la 1ère  a enregistré des Guyanais à Macouria, Kourou, Sinnamary, Iracoubo, Mana, Javouhey, Awala-Yalimapo, Saint-Laurent et Apatou. Écoutez "Palo Lagwiyann".
Une cinquantaine d'amérindiens palikur habitent à Yapara, petit village fondé il y a 50 ans par Cécilien Yapara sur le territoire de la commune de Macouria. Eléna Leblanc est une jeune femme de 25 ans, titulaire d'un baccalauréat, elle a suivi deux années d'un BTS d'assistant de gestion qu'elle n'a pas pu valider.
La jeune femme a un rêve, celui de monter sa propre entreprise de production de couac avec une association de Saint-Georges (car le couac est un aliment de base, indispensable à sa culture). Pour concrétiser ce projet, elle souhaiterait effectuer une formation complémentaire pour être polyvalente au sein de sa structure.

Peu d'espoir en la chose politique


Elena reste positive et a un message clair auprès des femmes du village :

"Je rappelle tout le temps aux femmes, car certaines dans le village ne veulent pas voter, que les femmes se sont battues pour avoir les mêmes droits que les hommes. Elles ont la chance de voter, je les encourage, même si elles votent blanc. Si elles ne comprennent pas, je leur dis de s'intéresser, de s'informer, de discuter avec certaines personnes qui pourraient connaître la politique."


En attendant Eléna cherche un emploi mais elle galère. On lui réclame 4 à 5 ans d'expérience que, bien sûr, elle n'a pas. Elle voudrait que l'on donne des opportunités aux jeunes. Elle a grandi au village, cela n'a pas été facile, elle du se débrouiller seule : "Tenir la corde pour ne pas lâcher" et continuer ses études. 

Comme beaucoup de Guyanais, Eléna a participé à la grande mobilisation du 28 mars 2017. Elle a voté au mois de juin pour élire un député. Depuis, elle se dit déçue et place peu d'espoir dans la chose politique. Elle n'en voit pas les effets concrets dans sa vie de tous les jours. Et pourtant, elle déclare :

"Oui j'irai voter parce que c'est notre devoir, je ne sais pas pour qui pour l'instant puisqu'il y a eu des malentendus ces temps -ci. Parfois je me dis que les élus ne pensent qu'a eux. Il n'y a pas grand chose pour la Guyane qui se développe." 



Palo Lagwiyann - Eléna du village Yapara à Macouria