Palustop : une mission pour enrayer l'épidémie de paludisme sur l'Oyapock

Dépistage du paludisme à Saint-Georges de l'Oyapock
Un projet de recherche sur le paludisme s’est déroulé à Saint Georges. Financée par l’Europe et l’ARS Guyane, portée par l’Institut Pasteur en lien avec le CHAR, l’étude vise à recenser le nombre d’habitants contaminés par le virus du paludisme.
 
Un projet de recherche sur le paludisme s’est déroulé cette semaine sur la commune de Saint Georges de l’Oyapock. Financé par l’Europe et l’ARS Guyane, porté par l’Institut Pasteur de la Guyane en lien avec le centre hospitalier de Cayenne, l’étude vise à recenser le nombre d’habitants contaminés par le virus du paludisme. 
 

Saint-Georges très touché par le paludisme

Dans le quartier de Blondin prés de St Georges de l’Oyapock, une équipe de médiateurs essaie tant bien que mal d’amener les habitants à se faire dépister sur le paludisme.
En l'absence de symptômes, la population est récalcitrante au dépistage. Or 75% des cas de paludisme dans la région sont  asymptomatiques.  
Pour Antoni, ce n’est pas une première. Depuis 2017, une équipe de chercheurs et d'aides soignants se rend dans les quartiers les plus touchés par la maladie. Une aubaine pour Antoni qui a pu faire dépister son fils.
Antoni Toni soulagé :

"Mon fils est encore très jeune, et pour moi il était important qu’il se fasse dépister. S’il tombe malade je sais qu’il aura la possibilité d’avoir un traitement, car ici il est difficile d’en avoir un. D’autres personnes du Brésil sont venus faire de la prévention,mais seulement pour attraper des moustiques toute la journée, du matin jusqu’au soir. Avant que Palustop passe ici, il y avait beaucoup de gens malades. Et depuis qu’ils sont passés, il y a eu beaucoup d’améliorations, et moins de gens malades."   


Recherche opérationnelle

La mission du Palustop est une recherche opérationnelle visant à mieux comprendre la maladie et à tester de nouvelles approches en termes de dépistage et de traitement.
Dr Emilie Mosnier médecin au centre hospitalier de Cayenne explique :

"On amplifie l'ADN du parasite, ce qui nous permet d'avoir un seuil plus important en termes de recherche. Nous évaluons également les connaissances des habitants vis à vis de la maladie" 


Le paludisme ou malaria fait selon l’OMS u million de victimes par an. En 2017, 28% des lieux présumés de contamination en Guyane se trouvaient dans la région de St Georges de l’Oyapock.