Papaïchton, une commune en pleine poussée démographique. Prés de 8300 habitants répartis entre le bourg et les villages avoisinants .
En 50 ans, le cadre de vie s'est amélioré, mais dans la vie quotidienne les difficultés demeurent.
Chaque matin, Christine installe son petit commerce dans la rue principale du bourg de PapaÏchton.
Sans emploi, c’est un peu la débrouillardise.
Pour cette mère de famille, il fait bon vivre dans la commune, malgré des dysfonctionnements.
Christine Santaî, habitante de Papaïchton
" Cela fait presque un mois que l'on coupe l'eau tous les soirs de 19h à 6h du matin. Si tu n'as pas récupéré de l'eau dans la journée, tu dois aller au bord du fleuve pour laver tes affaires, tes vètements".Face à cette situation récurrente en période sèche des études hydrauliques ont été menées par le bureau de recherches géologiques et minières afin de renforcer le réseau.
Leilia Chérubin - Jeannette
"Au dela des difficultés d'eau potable, les habitants de Papaïchton doivent composer avec des denrées alimentaires beaucoup plus chères que sur le littoral. La plupart d'entre elles arrivent en pirogue, d'où le prix assez éxorbitant.Nous avons été à la rencontre d'un des trois habitants de la place".Cela fait 8 ans que ce natif de Papaïchton tient cette épicerie légale de proximité. La gestion est loin d’être évidente.
Les étales ne sont pas toujours bien achalandés en raison de l'éloignement des grossistes et du cout du transport.
Louis Alain, gérant d'épicerie
A quelques minutes, en pirogue, coté Suriname, le village Albina, est aussi une source de déchets visible sur le fleuve."On est obligé d'affréter une pirogue depuis Saint - Laurent, puisque nous achetons la marchandise à Cayenne, on loue une pirogue de fret, cela nous coute cinq futs d'essence et huit cent euros pour le chargement. Donc cela nous coute très très cher. En raison des dépenses que l'on a, nous sommes obligés de jouer sur les prix. Mais comme il y a la concurence en face, nous sommes pénalisés".
Avec son association, Pinson Dondaine veut prendre le problème à bras le corps.
Le bénévole parle de vrais dangers environnementaux et de santé publique.
Pinson Dondaine, trésorier de l'association Fleuve d'hier et d'aujourd'hui
" Là on est en saison des pluies, donc les eaux du fleuve sont hautes et de ce fait, les déchets accrochés sur les berges ont été emportés vers les Abattis Cottica en aval. Lorsque les habitants iront pique - niquer ils trouveront ces déchets sur la berge".
Leilia Chérubin - Jeannette
" Des déchets sur l'eau, mais aussi sur la terre ferme. Deux fois par semaine, les services communaux procèdent à la collecte des ordures ménagères. Elles sont par la suite jetées dans cette décharge à ciel ouvert, dont le traitement des ordures est confié à la communauté des communes de l'Ouest guyanais; une décharge à ciel ouvert qui pose problème à la population environnante".
Les 1ères maisons se trouvent à moins de 100 mètres de cette décharge. Dans la vie de tous les jours, Christelle Benou et ses enfants subissent les conséquences directes.
Christine Benou, habitante de Papaïchton
" Il y a beaucoup de mouches, d'ailleurs c'est un vrai problème. Avec la pluie , les ordures et les mouches c'est un vrai problème".
Leilia Chérubin - Jeannette
" Des déchets sur l'eau, mais aussi sur la terre ferme. Deux fois par semaine, les services communaux procèdent à la collecte des ordures ménagères. Elles sont par la suite jetées dans cette décharge à ciel ouvert, dont le traitement des ordures est confié à la communauté des communes de l'Ouest guyanais; une décharge à ciel ouvert qui pose problème à la population environnante".
Des difficultés au quotidien, mais pas de quoi se résigner, à l’image de ce groupe de jeunes.
Quotidiennement, ils s’entrainent, en vue d’un tournoi à Maripasoula, à la fin du mois.
Une compétition que l’équipe espère remporter, au nom de Papaïchton.