La polémique autour du couachi et du brevet de l'IRD validé par l'Union Européenne, enfle. Les opposants sont nombreux à y voir un pied de nez à la pharmacopée et aux droits des Guyanais. Le PDG de l'Institut de recherche et de développement, récuse toutes les accusations.
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Une justification dans la concertation
Jean-Paul Moatti, président directeur général de l'Institut de recherche et de développement sort de son silence. Selon lui, les représentants amérindiens se trompent à la fois de cible et de combat.
Le brevet qui fait aujourd'hui débat ne porte pas sur le Couachi mais sur une de ses molécules.
"L'IRD est le premier dans la pharmacopée française à avoir fait connaître cette molécule. Les amérindiens la connaissent certes, mais d'autres communautés dans d'autres pays également".
Accusé de biopiraterie, Jean Paul Moatti, réfute totalement ses allégations. La procédure choisie est classique. Il ne comprend pas cette polémique. Il récuse toute accusation formulée à l'encontre de l'IRD. Il ne va pas bénéficier des avantages exclusifs de l'exploitation de cette molécule.
"Considérer les chercheurs de l'IRD comme des biopirates, c'est un non sens. Si nous avions une licence avec une firme pharmaceutique, nous partagerions strictement les bénéfices avec les populations concernées."
En conclusion, Jean Paul Moatti se dit prêt à discuter avec le Grand Conseil Coutumier dans l'hypothèse d'une licence avec un laboratoire en vue du développement d'un éventuel médicament antipaludéen.
Le reportage de Guyane la1ère :