Pêche clandestine : la réponse des autorités après l’action citoyenne au large d’Iracoubo

La réponse des autorités à l'action citoyenne des habitants de Iracoubo. Des pêcheurs plaisanciers ont compté sept bateaux au large d'Iracoubo. Pourtant, selon la direction de la mer, la pêche illégale a baissé. Un bateau d’intervention rapide vient d’être mis en service. 
La réponse des autorités après la diffusion d’un reportage samedi sur notre antenne sur la pêche clandestine au large d’Iracoubo. Des pêcheurs plaisanciers ont compté sept bateaux et des kilomètres de filets clandestins. Selon la direction de la mer, la pêche illégale a baissé sur nos côtes. Un bateau d’intervention rapide, basé à Saint Laurent vient d’être mis en service. Mais cela a repoussé les clandestins au large d’Iracoubo.


Constat édifiant 

Sept bateaux clandestins entre Iracoubo et Organabo, et des kilomètres de filets posés par les illégaux : c’est le constat fait samedi par des pêcheurs amateurs. Selon Bruno Morin, directeur adjoint de la mer, chargé de la police des pêches, la pêche clandestine a baissé au large ces derniers mois. Il y a dix jours, un bateau rapide d’intervention a été mis en service dans la zone Saint Laurent-Mana, géré par la direction de la mer.
Selon Bruno Morin, cela a entraîné un déplacement des clandestins vers la zone d’Iracoubo : 

"Il y a un report des pêcheurs de l'ouest qui était plutôt dans l'estuaire du Maroni vers Mana. Une zone couverte par l'Etat régulièrement, ils se sont alors déplacés vers Iracoubo." 

 

Des patrouilles plus régulières

Samedi, la vedette « Organabo » de la gendarmerie maritime est arrivée au large d’Iracoubo après le passage des observateurs citoyens. Un canot clandestin a été arraisonné puis escorté jusqu’au Surinam, ses 8 kms filets rendus inopérants, et 320 kilos de poissons rejetés à la mer.
« L’Organabo » a également patrouillé du lundi au jeudi dans l’ouest, sans relever de présence clandestine. Les canots illégaux aperçus samedi au cours de « l’action citoyenne » sont donc probablement rentrés vendredi dans les eaux guyanaises. A noter que les pêcheurs amateurs concernés avaient déjà constaté la présence de bateaux clandestins dix jours auparavant, au large d’Iracoubo, images à l’appui, diffusés sur les réseaux sociaux. Les autorités comptent renforcer leur dispositif pour traquer les clandestins dans cette zone.
Bruno Morin directeur adjoint de la Mer chargé de la police des mers

Bruno Morin confirme :

"Nous sommes juste en train de redimensionner notre positionnement  pour pouvoir être également sur Iracoubo et Sinnamary. Nous avons de petits problèmes techniques à régler, comme les cales de mise à l'eau par exemple". 



Autre souci : deux des trois vedettes dont disposent l’Etat en Guyane sont indisponibles actuellement. « Le Mahury », la deuxième vedette de la gendarmerie, est provisoirement immobilisée pour des raisons techniques. Quant à « l’Alizée », le tout nouveau bateau des douanes, il est lui aussi indisponible, envoyé en réparation suite à un problème sur la coque.