Pêche illégale en Guyane : les chiffres en augmentation, le président de la CTG se rend en mer pour établir un constat

Dimanche 20 mars 2022, le président de la Collectivité Territoriale de Guyane s'est confronté à la réalité de la pêche clandestine. Au large d'Iracoubo, Gabriel Serville et cinq conseillers territoriaux ont embarqué à bord du bateau d’un citoyen qui dénonce le pillage des eaux guyanaises depuis des années. ©Guyane la 1ère
En Guyane, les chiffres concernant la pêche illégale ne cessent d'augmenter. En 2021, les autorités ont saisi 167 tonnes de poissons sur les embarcations des pêcheurs clandestins. Le 20 mars 2022, le président de la Collectivité Territoriale de Guyane s'est confronté à la réalité du terrain.

Les eaux guyanaises semblent toujours aussi attractives pour les pêcheurs illégaux. Malgré les opérations menées par les services de l’Etat en Mer, le phénomène ne recule pas. En 2021, le nombre de bateaux clandestins interceptés par les autorités était encore très élevé

167 tonnes de poissons saisies en 2020 et en 2021

La quantité de poisson saisie dans les bateaux clandestins a même doublé en trois ans. Elle était de 80 tonnes en 2019. En 2020, le compteur affichait 167 tonnes de poissons saisies. Pour l'année passée, soit 2021, les chiffres sont les mêmes. Preuve que le phénomène, dénoncé par les professionnels légaux, ne recule pas. Bien au contraire.

Plus de moyens déployés par les pêcheurs illégaux

Autre donnée significative, la longueur des filets remontés par les autorités : 196 km pour l’ensemble de l’année 2021. Le chiffre est, toutefois, en légère baisse par rapport aux années 2020 et 2019.

En revanche, la tendance reste à la hausse pour les saisies de vessies natatoires. Ces organes de poissons comparables à des sacs remplis de gaz. Elles sont négociées à prix d’or une fois débarquées. 993 kg ont été saisis en 2021.

Les acteurs de la filière pêche estiment que beaucoup de clandestins échappent à la police de la mer, notamment dans les zones frontalières de l’Est et de l’Ouest de la Guyane, dépourvues de base navale permanente.