Ce vendredi 6 décembre, le tribunal correctionnel du Larivot a condamné le capitaine d’un chalutier brésilien à un an d'emprisonnement, avec maintien en détention. Le capitaine écope aussi d'une confiscation de son navire, des scellés et d'une interdiction du territoire guyanais pendant dix ans.
Les réquisitions du ministère public ont été suiviées dans cette affaire hors-normes de pêche illégale.
500 kg de vessies natatoires
Le 5 octobre dernier, ce capitaine de 49 ans, natif de Belem, avait été interpellé au large de la Guyane. Son navire avait été arraisonné par les forces de l’ordre avec 17,5 tonnes de produits de la mer et 500 kg de vessies natatoires. Montant estimée de la marchandise saisie : 125 000 euros. A l’époque, le capitaine de pêche avait demandé le renvoi de l’audience pour préparer sa défense, et le procès avait été renvoyé à ce 6 décembre.
En flagrant délit de pêche illégale
Le navire brésilien, "le Charmozo", d’une longueur de 23 mètres, avait été intercepté en flagrant délit de « pêche illégale » au large de nos côtes.
Le capitaine avait refusé d’obtempérer aux ordres des unités d’interventions envoyées, au large de Ouanary, dans la baie de l’Oyapock. Il avait coupé le chalut qui était à l’eau et mis les gaz pour tenter de regagner les eaux brésiliennes.
Une tentative de fuite lors de l’interpellation
Les gendarmes maritimes s’étaient lancés à ses trousses à bord de deux bateaux légers pour pouvoir l’intercepter. L’intervention a été compliquée et des militaires blessés. Les forces de l’ordre avaient toutefois réussi à saisir le bateau d’une valeur estimée à 150 000 euros. Dérouté vers le port du Larivot, il aurait été détruit quelques jours plus tard, selon le préfet.
"Mise en danger de la vie d’autrui"
Le capitaine jugé pour pêche illégale était aussi poursuivi pour "blessures involontaires" et "mise en danger d’autrui par violation délibérée d’une obligation de sécurité et de prudence".
La vessie natatoire très prisée
La vessie natatoire de l’acoupa rouge fait l’objet d’une importante pêche illégale depuis quelques années dans nos eaux. Elle est très prisée sur le marché asiatique, pour ses vertus médicinales, voire aphrodisiaques. Selon la Direction de la mer, il faut environ 30 kilos d’acoupas pour obtenir un kilo de vessies, en frais. En 2020, elles se vendaient à plus de 150 euros le kilo.