Pêche : la fin des barrières chinoises

Barrières chinoises dans l'estuaire de la rivière de Cayenne
Pièges traditionnels à poissons utilisés depuis des décennies en Guyane, les barrières chinoises constituées de filets de pêche positionnés dans l'estuaire de la rivière de Cayenne sur de grands poteaux sont désormais interdits. Les pêcheurs sont en colère.
Une décision réglementaire vient d'être annoncée celle d'interdire la pêche dans l'estuaire de la rivière de Cayenne à l'aide de barrières chinoises. Une technique de pêche introduite en Guyane au siècle dernier, durant la période de l'entre deux guerre par des populations venues du sud ouest asiatique. Le système est simple : de grands filets de pêche sont attachés à des poteaux implantés dans l'estuaire de la rivière de Cayenne et permettent d'attraper une grande quantité de petits poissons dont les fameux petits acoupas utilisés pour la friture et les crevettes appelées  Seabob.
Cette interdiction provoque un tollé chez les petits pêcheurs qui y voient une atteinte à leur activité traditionnelle. Pour eux, cette technique n'empêche pas la reproduction des poissons. 
Selon Fabian Blanchard, délégué régional IFREMER Guyane, l'éco système peut supporter quelques barrières chinoises et quelques familles guyanaises qui pratiquent cette pêche depuis des générations sont encore autorisées à les utiliser mais ne doivent plus les restaurer ou les renouveler.
Il ne sera bientôt plus possible de trouver sur les étals du marché aux poissons de Cayenne certaines variétés de petits acoupas.

Le reportage de José Charles-Nicolas et Claude Djani