La filière maritime et notamment celle de la pêche connaît des difficultés importantes pour recruter du personnel. Un manque d'attractivité que ni les autorités ni les professionnels n’ont pu endiguer, malgré plusieurs initiatives, le secteur peine à se développer.
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Le secteur maritime, et notamment celui de la pêche, peine à recruter malgré des ressources halieutiques importantes. Pour comprendre pourquoi, il faut se rendre auprès des professionnels de cette filière fragile.
Antonio Viana dirige un chantier naval, installé à même le sol, sur une rive de la Crique à Cayenne. Un bateau de pêche est actuellement en rénovation.
Un peu plus loin, un charpentier répare seul une tapouille, couché sous la coque. Lui aussi a appris son métier au Brésil, il travaille en Guyane depuis déjà 16 ans.
Quelques professionnels sont spécialisés, mais la plupart des membres d’équipage doivent être polyvalents. Une ressource à bas prix.
A ces difficultés, il faut ajouter la concurrence de la pêche illégale.
Autant d’éléments qui freinent le développement de la filière. Et à en croire le comité des pêches, la mise en place de parcours diplômants en Guyane n’a pas eu l’effet escompté.
Un casse-tête auquel est confrontée une flotte de 128 bateaux de pêche.
Le reportage de Guyane la 1ère
Antonio Viana dirige un chantier naval, installé à même le sol, sur une rive de la Crique à Cayenne. Un bateau de pêche est actuellement en rénovation.
Autour de lui, des artisans spécialisés qui ont tous appris leur métier au Brésil. Un savoir technique transmis de génération en génération de façon traditionnelle, et qui n’est pas enseigné en Guyane."On répare un bateau, on doit enlever des planches pourries et les remplacer. Le bateau a 38 ans, je l'ai construit."
Un peu plus loin, un charpentier répare seul une tapouille, couché sous la coque. Lui aussi a appris son métier au Brésil, il travaille en Guyane depuis déjà 16 ans.
Les conditions de travail de ces professionnels sont difficiles. Le président du comité régional des pêches ne cache plus son ras-le-bol."Je fais ce travail pour des personnes, les propriétaires de ce bateau. Ils m'emploient avec des papiers de façon légale, non pas clandestines."
Dans ce contexte, difficile de susciter des vocations. Il en est de même pour les autres métiers de la filière pêche. Grégory Tarcy est matelot et aime son métier. Lorsqu’il embarque, c’est souvent pour une période d’au moins une semaine en mer. Et il ne connaît jamais à l’avance le montant de son salaire. Tout dépend de la cargaison finale."Nous n'avons aucune infrastructure en Guyane digne de ce nom. Nous faisons des plans pêche mais pour l'instant il n'y a rien. Les gens travaillent à même le sol..."
Quelques professionnels sont spécialisés, mais la plupart des membres d’équipage doivent être polyvalents. Une ressource à bas prix.
A ces difficultés, il faut ajouter la concurrence de la pêche illégale.
Autant d’éléments qui freinent le développement de la filière. Et à en croire le comité des pêches, la mise en place de parcours diplômants en Guyane n’a pas eu l’effet escompté.
Un casse-tête auquel est confrontée une flotte de 128 bateaux de pêche.
Le reportage de Guyane la 1ère