5 jours après la saisie mouvementée de filets de pêche par les brigades des affaires maritimes sur la plage du village amérindien de Kourou, habitants et autorité civile se retrouvaient cet après-midi afin de trouver un terrain d’entente.
Ambiance électrique dans la salle de réunion du village amérindien de Kourou. Face à Face, population d’un côté et de l’autre autorité de l’état accompagné des chefs coutumiers et du Maire de Kourou. C'est le temps de la concertation, après la saisie des filets de pêche, jeudi dernier, par les agents des affaires maritimes, posés par un des habitants du village. Une intervention qui a dégénérée.
En cause l’application de cet arrêté en vigueur en 1984. Il interdit l’utilisation de filets fixes dans la zone de balancement des marées afin de protéger les espèces. Mais voilà la tradition de ce type de pêche pour subsister est omniprésente en Guyane. Les participants se sont largement plaints de l’inadaptation de ce texte.
Ils étaient là avant la France et ils existent encore aujourd'hui. Ce n'est pas la loi française qui vient et qui va dire aux autochtones comment aller pêcher ou chasser.
Face aux revendications des habitants, il est convenu que cet arrêté vieux de 37 ans devrait être revisité.
Il y a la règle qui doit être respecté, quand à certains moments, la population et son maire font remonter que cette réglementation est mal adaptée, nous avons le devoir de les entendre.
Reste que cette démarche pourrait prendre du temps, ce qui n’est pas compatible avec la réalité du terrain.
Il faut savoir que les habitants sont démunis, ils n'ont plus leurs filets, ils n'ont pas de moyen matériel de subsistance, donc il faut que nous soyons là pour les défendre et éviter les lenteurs.
Le groupe de travail devrait débuter ses travaux dans une dizaine de jours reste à savoir quelles solutions seront retenues afin de satisfaire toutes les parties.