Pelé devient un mot courant de la langue portugaise et entre dans le dictionnaire comme synonyme d’exceptionnel

Si, en français être désigné un « mozart » quand on excelle dans un domaine est courant, en portugais, on parle d’un « pelé » pour tout ce qui est exceptionnel. Depuis quelques jours, le terme « pelé » est officiellement entré dans le dictionnaire Michaelis de la langue portugaise.

Cela faisait déjà quelques décennies que tout footballeur d’exception dans le monde, buteur de surcroit, était comparé à l’iconique footballeur brésilien, Pelé.
Désormais, le surnom d'Edson Arantes do Nascimento, considéré par beaucoup comme le plus grand footballeur de tous les temps, décédé le 29 décembre à l'âge de 82 ans, est utilisé familièrement au Brésil comme synonyme d'excellence.
En France, l'expression populaire de l'excellence est souvent "Mozart". Dans le dictionnaire Michaelis de la langue portugaise, "pelé" (sans la majuscule) est synonyme d'"exceptionnel, incomparable, unique". Sa définition est: "Quelque chose ou quelqu'un qui sort de l'ordinaire, quelque chose ou quelqu'un qui par sa qualité, sa valeur ou sa supériorité ne peut être assimilé à rien ni personne d'autre, comme Pelé®, surnom d'Edson Arantes do Nascimento (1940-2022), considéré comme le plus grand sportif de tous les temps", peut-on lire dans la version en ligne du dictionnaire. Michaelis donne également quelques exemples de son utilisation: "Il est le pelé du basket-ball", "elle est le pelé du drame brésilien", "il est le pelé de la médecine". L'Académie brésilienne des lettres, qui régit le portugais au Brésil, où vivent 215 millions de lusophones, n'a pas introduit le mot "pelé" dans sa version numérique.

Une campagne menée par la Fondation Pelé

Cet ajout dans le dictionnaire est le résultat d'une campagne conjointe lancée le 14 avril par la Fondation Pelé, en partenariat avec Santos, le club où le triple champion du monde (1958, 1962, 1970) a brillé de 1956 à 1974, et la chaîne Sportv, du groupe Globo, plus grand conglomérat médiatique du pays. Quatre mois après sa mort, l'éternel numéro 10 de Santos et de la Seleçao fait encore l'objet de nombreux hommages, comme une minute de silence avant tous les matches du championnat brésilien et des compétitions internationales sud-américaines comme la Copa Libertadores ou la Copa Sudamericana.