Le personnel de France Guyane à la recherche du soutien de son public

Le quotidien France-Guyane est en redressement judiciaire depuis le 25 juin, les employés cherchaient du soutien auprès des lecteurs au marché de Cayenne, ce samedi. Dans quelques semaines, la décision du tribunal sera connue. Le journal France-Guyane existera-t-il encore après le 5 décembre?

 
Ce 16 novembre, l'heure était au souvenir, au partage entre le quotidien et ses lecteurs, présent dans les foyers depuis 43 ans.


France-Guyane avec ses lecteurs

Ainsi, France-Guyane, le quotidien de proximité, s'est établi en plein coeur du marché de Cayenne, samedi matin. Une action qui est sans conteste le meilleur moyen de jouer la transparence avec ses lecteurs. Car le groupe France-Antilles média fait face a de nombreuses difficultés et le quotidien pourrait disparaître dans les prochains jours. Depuis le 25 Juin dernier, le groupe détenant France-Guyane est placé en redressement judiciaire.  
Pour Colette Ravin, il était important de venir soutenir le quotidien  : "c'est le seul journal qu'il y a en Guyane, c'est les informations guyanaises donc moi je pense que ce journal doit perdurer. Cela serait dommage qu'il disparaisse..."
Ici, le quotidien trouve le soutien des lecteurs mais aussi des associations, des élus. France-Guyane, c'est 43 ans d'existence et un nombre incalculable de collaborateurs. Parmi eux, un ancien photographe, Henri Grifitt : ... pour moi c'est mon petit bébé , j'ai travaillé presque 35 ans. Pour moi c'était important pour faire connaître la Guyane. Et ceux qui achetait le journal faisaient France -Guyane voyager...
 

Une perte d'archives inestimables 

Il faudrait 2 millions d'euros pour sauver le journal. Une somme importante pour conserver l'un des patrimoines guyanais. Hermann Rose-Elie le rédacteur en chef) rappelle :

" ... La disparition de France-Guyane demain c'est la perte des archives de Guyane. Dans le domaine économique, sportif, social, politique quand on a besoin d'archives on retrouve des articles de France-Guyane qui datent de 20, 30, 40 ans. Imaginez-vous dans le futur sans quotidien... que deviendrons nous?"

Trois offres de reprise ont été proposées pour rendre possible la réorganisation et le redémarrage de l’entreprise. Moins de 10 % des salariés du groupe seraient sauvés dans le meilleur des cas.
En Guyane, le quotidien emploie 25 personnes.