14 adolescents du collège de la cité Concorde à Matoury ont été sélectionnés : décrochage scolaire, comportement violent, harcèlement… Ils sont considérés comme les plus difficiles à encadrer par la direction de l’établissement.
Une unité spécialisée
Une unité spécialisée de la gendarmerie les a accompagnés cette année pour tenter de les remettre dans le droit chemin.L’alcool peut-il tuer ? Si quelqu’un m’insulte et me frappe, que dois-je faire ? A qui une victime peut-elle parler de violences sexuelles ? Tous les thèmes sont abordés, sans tabou. Il s’agit pour ces nouveaux ambassadeurs de rappeler les règles de base.
Depuis le mois de mars, Steevy et Marie-Jo sont encadrés par un adjudant-chef. Ils mesurent tous les deux le chemin parcouru.
Steevy Geddeman, élève de 3e explique :
Marie-Jo Michaud, élève de 6e confirme :« Je foutais un peu le bordel dans le collège. Je me bagarrais. On m'a recueilli et expliqué que j'allais faire partie d'un groupe pour arrêter la délinquance. Depuis, tout va mieux .»
« J’incitais les gens à se battre. Je faisais des cancans et j'étais mal vue. Maintenant cela a complétement changé. Tout le monde me connait au collège et dans le bon sens.»
Une brigade d'action
La brigade de prévention de la délinquance juvénile intervient sur l’ensemble de la Guyane. L’unité est composée de quatre gendarmes, un effectif qui sera bientôt renforcé avec l’arrivée de deux nouveaux militaires dans l’ouest guyanais.L’efficacité de son intervention repose sur un principe stratégique.
Jean-Claude Varlez, adjudant-chef (Brigade de prévention de la délinquance juvénile) :
« Ils sont identifiés par les autres élèves comme perturbateurs potentiels à la base. Si eux vont prêcher la bonne parole, ils montrent l'exemple. Les autres élèves prennent conscience du changement.»
Un collège sous tension
Le collège Concorde vient de connaître une année difficile en termes de discipline. Cette opération est un soulagement pour les équipes pédagogiques.Gwladys Adonaï, conseillère principale d’éducation (collège Concorde) soulagée :
« Nous avons eu des bagarres généralisées dans l'établissement et à l'extérieur. Des bagarres très graves. Cela a été difficile à gérer. Beaucoup d'élèves sont en difficulté et cette brigade est pour nous une bouffée d'oxygène »
Le collège Concorde et l’académie ont choisi d’employer les grands moyens. L’an prochain, l’établissement comptera 100 élèves de plus. Mille collégiens y suivront leur scolarité.
Le reportage de Guyane la 1ère :