Phénomène des mules : les associations Trop Violans et Les 500 frères réclament des portiques millimétriques à l'aéroport Félix Eboué

Le sénateur Antoine Karam s'exprime sur le plan mule
"Il faut fermer les portes". C'est l'idée forte du plan de lutte contre les mules proposé par l'association Trop Violans et les 500 Frères pour endiguer le trafic de drogue en Guyane et son passage par l'aéroport Félix Eboué. Elus et autres responsables ont échangé sur la question ce 23 juillet.
Prévention-éducation, moyens de lutte- dissuasion et sanctions- justice telle doit être l’articulation de ce plan de lutte contre les mules pour la commission pôle sécurité justice installée par l’accord de Guyane.
Le bilan à mi parcours se veut alarmant, chiffres à l’appui : en 2014, 183 "bouletistes" arrêtés, 221 kg de drogue interceptés et en 2018, 600 mules et 1,24 tonne de drogue interceptées.


Fermer la porte au trafic de drogue grâce aux portiques

Pas moins de 10 000 mules passent la frontière fluviale via le Surinam. La question du contrôle devient cruciale et l'exigence de la mise en place du scanner se fait de plus en plus prégnante. Yvane Goua porte parole de Trop Violans :

"Notre ambition c'est de fermer la porte. Aujourd'hui, il faut les portiques : pas à Orly, à Amsterdam. Aujourd'hui, il en faut en Guyane. Ce n'est pas que pour nous, c'est aussi pour les douaniers, les équipes de la PAF et les enquêteurs..."

25 à 30% du trafic de drogue inonde le marché français en provenance de la Guyane. L’aeroport Félix Eboué en travaux d’amélioration actuellement devrait, si le projet abouti, intégrer, après une mise à niveau, ces portiques millimétriques sans aucun problème déclare le directeur de l'aéroport, Frédéric Taomi
Autre appui nécessaire pour les associations Trop Violans et 5OO frères, celui des parlementaires qui sont déjà intervenus à l’assemblée nationale sur cette préoccupation a rappelé le sénateur Antoine Karam :

"J'ai demandé une évaluation de l'Etat sur les actions mises en place depuis quelques mois et une mission parlementaire pour faire le bilan et faire des propositions concrètes pour éradiquer ce fléau..."

Il devient urgent de dissuader et contrer l'impunité martèlent les associations.
Les associations Trop Violans et les 500 frères mobilisées contre le phénomène des mules réclament un portique à l'aéroport Félix Eboué