Le vivaneau rouge de Guyane est considéré comme un poisson importé en raison de la politique commune de pêche. Craignant pour l’avenir économique de la Guyane, Léonard Raghnauth, le président du Comité régional des pêches s’était rendu au mois de février dernier à Bruxelles pour alerter sur l’existence de cette taxe afin que son impact soit bien mesuré car elle vaut un million d’euros par an aux entités qui travaillent le vivaneau rouge en Guyane. Finalement les choses vont évoluer dans le bon sens indique le président :
« C’est par un appel téléphonique que le secrétaire de la Mer, Hervé Berville m’a confirmé que la taxe est supprimée à compter de ce 22 août 2024 par arbitrage présidentiel. »
Un long combat mené depuis des années
Ce combat est mené depuis deux ans par le comité avec le soutien des services de l’Etat, de la Collectivité Territoriale de Guyane et des différents partenaires et cela pour permettre à la pêche guyanaise souligne le président Raghnauth d’être de nouveau concurrentielle sur le marché antillais notamment et d’autres marchés.
« C’est une bonne victoire qui va nous permettre à nous pêcheurs de nous positionner favorablement. Cela représente aussi une petite baisse sur le prix de vente du vivaneau qui malheureusement ne pèse que sur 10% de la production locale. »
En effet, depuis 2018, cette taxe met en difficulté les entreprises qui travaillent le vivaneau. Parvenir à la suppression de celle-ci était un engagement de l’équipe dirigeante du Comité des pêches. Cela a nécessité de nombreuses réunions dans l’hexagone et à Bruxelles. Lors de sa visite en Guyane au mois de mars le président Macron avait promis que cette question serait réglée d’ici septembre.
« C’est vraiment cas, à une semaine de septembre, cette taxe douanière de 15% a été supprimée et ne sera plus appliquée sur la vente du vivaneau guyanais. La Guyane redevient concurrentielle face aux pays qui produisent le même produit. »