Cinq agressions de pompiers ont été recensées en Guyane depuis le début de l’année. Un chiffre en augmentation. Le syndicat UTG du Service Départemental d’Incendie et de Secours tire le signal d’alarme.
Cinq agressions de pompiers ont été recensées en Guyane depuis le début de l’année. Un chiffre en augmentation. Le syndicat UTG du Service Départemental d’Incendie et de Secours tire le signal d’alarme. L’Etat-major du SDIS se dit aussi préoccupé et met en avant le suivi et l’accompagnement des victimes.
Des agressions multiples
Les pompiers en intervention victimes d’agressions…c’est devenu fréquent ces derniers mois, alerte le syndicat UTG du SDIS, le Service Départemental d’Incendie et de Secours, dernière agression en date début avril, à Cayenne.
En portant secours lors d'un accident, un pompier s'est fait violenter par trois individus, il a été transporté à l'hôpital. Quand on embrasse la carrière de pompiers, c'est pour porter secours, on ne comprend pas que l'on se fasse agresser. Les jeunes même si on essaie de leur transmettre notre expérience, démissionnent.
Des peines de prison
Le lieutenant Benth compte 35 ans de service, il constate l’insécurité grandissante qui pèse sur les pompiers de Guyane. Caillassage des véhicules, violences verbales et physiques, notamment à Macouria, Matoury, Roura, et même des menaces de mort à l’arme blanche à Montsinnéry. L’Etat major du SDIS a recensé 5 agressions de pompiers depuis le 1er janvier, pour 5500 interventions. Un chiffre en hausse. Les victimes bénéficient de la protection liée à leurs fonctions.
Les agents sont pris en charge avec un suivi médico-psychologique, il y a des dépôts de plainte systématiques avec constitution de partie civile cela se traduit par des peines de prison et des amendes.
Des formations ont eu lieu pour gérer les situations critiques et un protocole signé avec les forces de l’ordre permet de sécuriser certaines zones avant les interventions. Pour l’UTG, il faut aller plus loin, pour mieux protéger les pompiers…et favoriser une prise de conscience collective sur la nécessité de les laisser faire leur travail.
►Le reportage de Laurent Marot, Franck Fernandes :