Portrait : Monique Grant, Première femme sapeur-pompier à Saint-Laurent du Maroni

Guyane La 1ère ©Guyane La 1ère
En ce 8 mars 2023, journée internationale des droits des femmes, Monique Grant adjudant-cheffe à la caserne des sapeurs-pompiers de Cayenne revient sur son parcours professionnel. Elle a été la première femme sapeur-pompier à Saint-Laurent du Maroni. Elle a dû se battre pour exercer cette profession. Une femme qui s’est donné les moyens de ses ambitions.

C’est un appel à candidature diffusé à la radio qui a mené Monique Grant, âgée d’une vingtaine d’années à l’époque, sur la voie d’une carrière de sapeur-pompier. Nous sommes au début des années 80 et les femmes ne sont pas recrutées pour cette fonction à Saint-Laurent du Maroni. Pas de quoi freiner la jeune femme. Elle se donne les moyens d’intégrer la  caserne de la commune. Elle entame des recherches au niveau national. Bonne nouvelle : les femmes sont acceptées dans l’hexagone. Elle réussit ainsi à convaincre le maire de la commune, Léon Bertrand, puis le chef de service de la caserne de l’Ouest.

 

Monique Grant, sapeur-pompier

Objet de moquerie au début de sa carrière, Monique Grant a compris qu'elle devait montrer à ses collègues masculins qu'elle avait toutes les capacités pour exercer ce métier. Elle s'est mise notamment à la musculation afin de pouvoir porter des brancards ou conduire les camions d’intervention.

Guyane La 1ère

Seule femme à la caserne, elle a su se faire respecter au fil des mois et des années, et trouver du soutien auprès de ses collègues. Il faudra attendre 17 ans pour voir d'autres femmes embrasser cette profession. La sapeur-pompier se fait un devoir de les accompagner dans cette voie. Parallèlement elle gravit les échelons pour devenir adjudant-cheffe.

Guyane La 1ère

Après 37 ans de bons et loyaux services, proche de la retraite, elle se satisfait de voir que la nouvelle génération n’a pas à mener autant de combat pour exercer ce métier. Des avancées pour le droit des femmes mais la route vers l'égalité homme/femme reste encore longue.