PORTRAIT. Ils veulent créer un chocolat à base de fruits guyanais comme l'awara ou le wassaï

Les gagnants du programme Entrep' Guyane
Depuis 2015, le programme "Entrep" du Réseau Entreprendre Guyane réunit des jeunes porteurs de projets qui se confrontent aux enjeux de la création d'entreprise. Pendant plusieurs mois, ils sont encadrés et doivent monter un business plan, puis pitcher leur projet devant un jury. La dernière édition s’est achevée le 22 mai, nous avons rencontré le porteur de projet de l'équipe gagnante.

Des moulures et des tablettes de chocolat sans sucre à base de fruits de Guyane, comme l’awara ou au wassaï. C’est l’idée de Baudelaire Vilmé. Déjà diplômé d’un BTS en commerce international, le jeune homme de 23 ans s’est lancé dans une licence de mathématiques à l’Université de Guyane.

C’est ici que nous l’avons rencontré. Entre deux cours, il nous raconte l’origine de son idée.

Baudelaire Vilmé, porteur du projet Yana Choco-Là

J'étais en stage à Bamyrag Distribution et je suis rentré chez moi avec une tablette de chocolat. Tout le plaisir est de partager ce chocolat avec la famille ! Malheureusement, je me suis trouvé dans l'obligation de cacher ce chocolat à cause des antécédants diabéthiques de mes parents. Voilà pourquoi nous avons décidé de proposer sur le marché un chcocolat qui n'impacte pas l'indice glycémique des consomateurs.

Baudelair VILMÉ

Lui et son équipe se donnent au moins trois années pour lancer ce projet qui serait 100% local. Quatre personnes composent l'équipe : trois étudiants et une préparatrice en pharmacie, qui connaît bien les problématiques liées au sucre et à la santé.

Ils se sont connus lors du programme Entrep, lancé par le Réseau Entreprendre Guyane. Ils se retrouvaient tous les jeudis de septembre 2023 à mai 2024 pour peaufiner leur idée, encadrés par des professionnels. "Ils font un travail extraordinaire en transformant des jeunes étudiants en de véritables moteurs de créateurs de richesse", estime Baudelaire Vilmé.

Les finances, le nerf de la guerre

Pour mettre sur pied Yana Choco-Là, les entrepreneurs en devenir ont besoin de soutien financier... Ils voudraient récolter 250 000 euros de capital.

C'est l'un des problèmes, surtout des tous jeunes entrepreneurs, c'est la finance : avoir le pourcentage demandé par le porteur de projet. Entrep' Guyane est prêt à nous soutenir financièrement, mais il nous faut un minimum. On travaille sur ce minimum et une fois toutes les conditions réunies, le Réseau Entreprendre va nous encadrer.

Baudelaire VILMÉ

Ambitieux et sûr de lui, Baudelaire Vilmé a de nombreuses idées. Il souhaite notamment créer une plateforme d’aide pour les jeunes en recherche d’alternance. Un profil, à suivre de près.