Portrait : Rémilienne, une passionnée de la nature

C'est le portrait d’une amoureuse de la nature, elle s’appelle Rémilienne. Fille d’agricultrice, cette sinnamarienne installée à Kourou a élevé 14 enfants. Aujourd’hui à la retraite, elle voue une passion à son jardin où elle réussit parfois des prouesses. 
Rémilienne SaÏbou Campton n’est pas peu fière de nous faire découvrir son régime de bananes à 2 têtes. Cette sinnamarienne est une coutumière de ces exceptions de la nature.
Rémilienne Saïbou Campton :

"J'ai récolté un ananas à deux têtes, je n'avais jamais vu cela, et pourtant j'ai été élevé dans l'agriculture à Sinnamary, c'est un miracle."

Restauratrice dans sa jeunesse à Sinnamary, il y a 30 ans elle quitte le pays des ibis pour s’installer à Kourou.  Rémilienne Saïbou Campton :

"Le pont de Sinnamary passe maintenant en dehors de la commune, on ne voit plus personne. J'ai décidé de venir à Kourou où il y a de la clientèle. Je suis donc à Kourou maintenant, j'ai même fait conductrice de taxi pendant 15 ans. J'étais la seule femme de Kourou qui faisait taxi."

"Lorsque je suis rentrée ici, il n'y avait que des pripris, c'était une savane d'eau. J'ai remblayé le terrain avec l'aide des camionneurs qui venaient jeter le trop plein de terre sur ma parcelle de terrain."

Mais au fil des années l’amour de la terre inculquée par ses parents la rappelle. Elle achète ce bout de terre entre la ville et la zone de Pariacabo.
Avec son mari, Rémilienne plante avec passion tout ce qu’elle trouve au gré de ses déplacements. Elle souhaitait faire de ce lieu un gîte, la maladie l’en a empêché. Aujourd’hui même handicapée elle continue à soigner ses plantes. Personnage connu pour son franc parlé Rémilienne ne passe pas inaperçu.
Rémilienne Saïbou Campton :

"J'ai tellement souffert, que dorénavant je ne fais plus marche arrière. J'ai un franc parler, dès que quelqu'un me manque de respect, je lui répond vertement, je n'ai pas ma langue dans ma poche, quelque soit la personne qui se trouve en face de moi."

Reste la passion qu’elle porte à son jardin peuplé de centaines d’espèces. Elle en prend soin avec le même amour qui lui a permis d’élever ses 14 enfants. 
©J.G Assard