Marie-Amélie Lockart fait partie de ces femmes de Guyane qui ont exercé des métiers d'hommes. Première technicienne dans la télécommunication, elle a du s'imposer pour mener carrière. Son parcours est exemplaire.
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Marie-Amélie Lockhart naît à Cayenne en 1953. Son enfance se déroule en Guyane et en Algérie où sont affectés ses parents. C’est au Lycée Félix Eboué de Cayenne qu’elle termine son second cycle et y passe le baccalauréat série D en 1971.
En 1972 sa mère bénéficiant d’un congé administratif en France, repart avec sa famille. Marie-Amélie, pourra donc commencer les études souhaitées : la médecine. Pour des raisons familiales, elle ne peut réaliser son projet estudiantin et doit travailler.
La Poste, Télécommunication et Télégraphe (PTT) recrute. Marie-Amélie y travaille comme agent d’exploitation.
A cette époque, le secteur des télécommunications accuse un retard structurel important. Mille postes de techniciens et de contrôleurs sont mis au concours. Passionnée de mathématiques et d’électronique, notre future technicienne s’y intéresse. Elle est reçue au concours et entame une formation d’un an. Les femmes représentaient à peine 8 % des stagiaires.
C’est le cheminement de Marie-Amélie. Il est intéressant de découvrir l’organisation de la télécommunication si présente dans notre quotidien.
La structuration de cette institution a pour base l’importance des agglomérations réparties en trois groupes. Ils correspondent chacun à un système de commutation téléphonique.
Dans les villes de 50 000 habitants et plus un gros serveur permet la réalisation de la communication téléphonique par transmission de données.
Les villes moyennes de moins de 50 000 habitants bénéficient du système CP400, c’est le cas de Cayenne et Kourou à l'époque.
Les zones rurales utilisent de petits systèmes satellites (SOCOTEL). Ils servent à relier les communes à Cayenne par exemple où le commutateur est installé.
Le projet de retour en Guyane a toujours été l’objectif de la pionnière. Il se réalise en 1976.
Quand la nouvelle technicienne se présente pour la première fois à son poste, elle crée la surprise. On attendait une femme certes, mais un homme manqué ! Ce n’était pas le cas. Dans son service, tous les techniciens étaient des hommes. La quasi totalité était originaire de France, ce métier n’étant pas connu des Guyanais. L’humour côtoie une misogynie larvée. C’est à la force des poignets et une volonté inflexible, dans une quasi solitude, que la première technicienne guyanaise a pu faire sa place dans ce monde masculin.
Son champ d’intervention couvrait tout endroit du territoire équipé d’un commutateur : Cayenne, Kourou, les communes du littoral, Maripasoula, Saint Georges, Saint Laurent …
Le commutateur a pour fonction entre autres de détecter le décrochage d’un poste, la panne suite à une plainte d’abonnés ou du service de réclamation ou encore une anomalie relevée par un test automatique.
Marie-Amélie raconte une des anecdotes témoignant que la surprise ne se limitait pas à son milieu professionnel immédiat.
A Maripasoula, elle est accueillie par la formule surprenante : « C’est vous qui êtes là ? » Puis, on lui demande « vous n’avez pas peur d’attraper un coup de courant ? ». Ce à quoi, elle répondit : « non, j’ai fait une formation ».
Le métier de technicien est en constante évolution fort heureusement soutenue par une formation en continu.
Un constat peut être fait sur la féminisation du secteur. A cette date, en Guyane, seules deux femmes exercent le métier de technicienne dans les Télécommunications.
En 2015, Marie-Amélie Lockhart a arrêté son activité professionnelle.
La première technicienne Guyanaise dans les télécommunications s'adonne à des activités de détente telles : l’ikébana, le jardinage, le soutien scolaire dans le voisinage. Elle s’occupe de ses petits-enfants.
Marie-Amélie Lockhart a ouvert la voie du choix par les jeunes et notamment les femmes, des métiers techniques. Elle a participé à modifier et à valoriser l’image qu’on avait de la femme dans le secteur des Télécommunications.
En 1972 sa mère bénéficiant d’un congé administratif en France, repart avec sa famille. Marie-Amélie, pourra donc commencer les études souhaitées : la médecine. Pour des raisons familiales, elle ne peut réaliser son projet estudiantin et doit travailler.
Une insertion professionnelle courageuse
La Poste, Télécommunication et Télégraphe (PTT) recrute. Marie-Amélie y travaille comme agent d’exploitation.
A cette époque, le secteur des télécommunications accuse un retard structurel important. Mille postes de techniciens et de contrôleurs sont mis au concours. Passionnée de mathématiques et d’électronique, notre future technicienne s’y intéresse. Elle est reçue au concours et entame une formation d’un an. Les femmes représentaient à peine 8 % des stagiaires.
De la poste à la télécommunication
C’est le cheminement de Marie-Amélie. Il est intéressant de découvrir l’organisation de la télécommunication si présente dans notre quotidien.
La structuration de cette institution a pour base l’importance des agglomérations réparties en trois groupes. Ils correspondent chacun à un système de commutation téléphonique.
Dans les villes de 50 000 habitants et plus un gros serveur permet la réalisation de la communication téléphonique par transmission de données.
Les villes moyennes de moins de 50 000 habitants bénéficient du système CP400, c’est le cas de Cayenne et Kourou à l'époque.
Les zones rurales utilisent de petits systèmes satellites (SOCOTEL). Ils servent à relier les communes à Cayenne par exemple où le commutateur est installé.
Le retour au pays
Le projet de retour en Guyane a toujours été l’objectif de la pionnière. Il se réalise en 1976.
Quand la nouvelle technicienne se présente pour la première fois à son poste, elle crée la surprise. On attendait une femme certes, mais un homme manqué ! Ce n’était pas le cas. Dans son service, tous les techniciens étaient des hommes. La quasi totalité était originaire de France, ce métier n’étant pas connu des Guyanais. L’humour côtoie une misogynie larvée. C’est à la force des poignets et une volonté inflexible, dans une quasi solitude, que la première technicienne guyanaise a pu faire sa place dans ce monde masculin.
Le champ d’intervention de la première technicienne Guyanaise dans les télécommunications
Son champ d’intervention couvrait tout endroit du territoire équipé d’un commutateur : Cayenne, Kourou, les communes du littoral, Maripasoula, Saint Georges, Saint Laurent …
Le commutateur a pour fonction entre autres de détecter le décrochage d’un poste, la panne suite à une plainte d’abonnés ou du service de réclamation ou encore une anomalie relevée par un test automatique.
Marie-Amélie raconte une des anecdotes témoignant que la surprise ne se limitait pas à son milieu professionnel immédiat.
A Maripasoula, elle est accueillie par la formule surprenante : « C’est vous qui êtes là ? » Puis, on lui demande « vous n’avez pas peur d’attraper un coup de courant ? ». Ce à quoi, elle répondit : « non, j’ai fait une formation ».
Un métier en constante évolution
Le métier de technicien est en constante évolution fort heureusement soutenue par une formation en continu.
Un constat peut être fait sur la féminisation du secteur. A cette date, en Guyane, seules deux femmes exercent le métier de technicienne dans les Télécommunications.
En 2015, Marie-Amélie Lockhart a arrêté son activité professionnelle.
Les activités extra-professionnelles
La première technicienne Guyanaise dans les télécommunications s'adonne à des activités de détente telles : l’ikébana, le jardinage, le soutien scolaire dans le voisinage. Elle s’occupe de ses petits-enfants.
Marie-Amélie Lockhart a ouvert la voie du choix par les jeunes et notamment les femmes, des métiers techniques. Elle a participé à modifier et à valoriser l’image qu’on avait de la femme dans le secteur des Télécommunications.