Un communiqué d’Atmo Guyane alerte sur le seuil de dépassement de particules fines de moins de 10 micromètres de diamètre dans l’atmosphère actuellement en raison de brumes du Sahara. Le communiqué de ce matin mentionne un seuil d’alerte rouge de 80 ug/m3 en moyenne journalière. Un seuil d’alerte qui devrait être pire demain et s’afficher en violet. Une situation qui concerne davantage l'île de Cayenne et Kourou.
Cette détérioration de la qualité de l’air peut affecter les organismes les plus fragiles. La prudence est recommandée et les efforts intensifs de sport en extérieur déconseillés.
Ces alertes se font régulièrement car le phénomène naturel de brumes du Sahara rappelons-le, se produit plus ou moins fréquemment.
En 2022, il y a eu 10 alertes lancées par Atmo Guyane, 13 en 2023 et pour ce premier trimestre 2024, le service a annoncé une vingtaine d'épisodes de pollution générés par ces pluies sableuses.
ICI : Spot de prévention sur la présence des brumes Sahariennes en Guyane
Une poussière nécessaire à l’écosystème amazonien
En effet, plusieurs fois par an se produisent des épisodes de brumes du Sahara en Guyane et ailleurs dans le monde. Cela est normal et même souhaitable car ce sable venu du Sahara s'avère nécessaire à la fertilisation des forêts et des océans.
Les minéraux de cette poussière saharienne, qui contient entre autres du fer et du phosphore sont absorbés par les végétaux. La forêt amazonienne a besoin de ces apports nutritionnels pour se maintenir et se renouveler. Les pluies qui se sont abattues ces dernières 48h sur la Guyane ont entraîné tous ces nutriments dans le sol. Les scientifiques l’ont démontré depuis des décennies, les deux écosystèmes du désert du Sahara et de la forêt amazonienne sont liés malgré l’océan atlantique qui les sépare.
Toutefois, la communauté scientifique alerte : cette interdépendance des écosystèmes serait menacée par l’action humaine telle la déforestation ou l’expansion agricole et aussi le changement climatique.
Lire ici : Le sable du désert du Sahara traverse l’Atlantique pour nourrir l’Amazonie