La préfecture et Claude Le Reun rassurent les usagers sur l'état du pont du Larivot

Les poutres endommagées du pont du Larivot
Depuis hier (29 mai 2018), des clichés montrant des poutres du pont du Larivot dans un état de dégradation avancée affole les réseaux sociaux. Claude Le Reun, l'ancien responsable du service des routes de la DDE (devenu la DEAL) assure que l'ouvrage est parfaitement fonctionnel.
Le pont du Larivot est de nouveau sur toutes les lèvres. Après l'affaissement du pilier numéro 13 ayant entraîné la fermeture du l'édifice en 2010, le spectre de cet événement qui avait bouleversé le quotidien de tout le littoral Guyanais est réapparu hier. En effet, un usager a mis en ligne une série de clichés ainsi qu'une vidéo dans laquelle on voit clairement plusieurs poutres raccordées au pont dans un état de dégradation critique. Une étincelle qui mettra le feu à une marre d'essence, puisque bon nombre d'usagers ont manifesté leur inquiétude quant à l'état de ces supposés renforts métalliques.

Claude Le Reun, l'ancien responsable du service des routes de la DDE (devenu la Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement - DEAL), a expliqué ce mercredi (30 mai 2018) que les cliché qui circulent sur les résaux sociaux montrent des poutres qui servaient en effet à maintenir la structure, mais pendant les travaux de réhabilitation de 2010. Quelque soit leur état, elles sont considérées comme obsolètes :

Je suis surpris que l'on parle de nouveau du pont du Larivot. En effet le pont ne montre aucun problème de circulation et nous avons indiqué après la réparation de 2010 qu'il sera encore fonctionnel pour les 30 prochaines années. Vous pouvez franchir ce pont sans aucune inquiétude. Les poutres oxydées que l'on voit sur les clichés qui circulent ne servent plus à rien. Les quadripodes (les poutres en question) étaient là pour soutenir et mettre en place la structure qui a permis de tenir le pont pendant les réparations.


La préfecture confirme les faits avancés par Claude Le Reun


La préfecture s'est fendue d'un communiqué ce mercredi après-midi après l'emballement autour du pont du Larivot. Si, en effet, elle confirme un état de corrosion très avancée sur les poutres métalliques que l'on peut appercevoir sur les clichés qui tournent sur les réseaux sociaux, elle confirme également que ces éléments ne servent plus à l'ouvrage après une expertise réalisée par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement "CEREMA" :

Nous venons de recevoir leurs conclusions qui confirment une dégradation rapide par corrosion des éléments métalliques. La conjonction d'un climat chaud et humide et d'une implantation en zone de marnage conduit à ambiance très corrosive. Cette corrosion est bien naturelle sur des éléments qui n'avaient pas fait l'objet d'une protection anticorrosion, car ils n'avaient qu'un rôle structurel provisoire.Ces éléments servaient à stabiliser le chevêtre lors des opérations de réparation de la pile P13 et n'ont plus de rôle aujourd'hui.


Dans ce communiqué, la préfecture indique également que la DEAL effectue annuellement des contrôles minutieux de l'édifice. Le dernier remonte à 2017 et n'a fait l'objet d'aucun signalement. Le pont du Larivot restera donc ouvert à la circulation. Une nouvelle étude du CEREMA sera mise en oeuvre pour définir si, oui ou non, les poutres endommagées portent atteinte à la durabilité du pont et si elles devront être enlevées où pas.