Le Préfet suspend le poste de contrôle à l'entrée de la commune d'Iracoubo pour une durée temporaire

Le barrage d'Iracoubo
La nouvelle a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, le poste de contrôle routier de la gendarmerie à Iracoubo a été levé. Il s'agit d'une mesure temporaire indique la préfecture. Pourtant un arrêté préfectoral, renouvelé à plusieurs reprises, légalisait sa présence jusqu’au 31 août prochain.
Alors que depuis 2 jours les usagers ont constaté la suspension du barrage pour le contrôle routier à l'entrée d'Iracoubo soulevant moult interrogations, un communiqué du préfet confirme  ce 25 juillet : la levée partielle et temporaire du dispositif de barrage routier.
Le motif officiel c'est " la mobilisation exceptionnelle au plan national durant de nombreux mois des forces de l’ordre, ainsi qu’aux efforts demandés à tout le territoire pour la sécurisation du G7 à Biarritz. Il s’agit là d’une mesure nécessaire pour la solidarité nationale, dont la Guyane a par le passé bénéficié."
Les escadrons mobiles qui partent ne sont donc pas remplacés jusqu'à nouvel ordre et d'autres méthodes de contrôle vont être expérimentées pendant ce laps de temps. Mais la préfecture ne veut rien dévoiler sur ces dispositifs expérimentaux afin de ne pas entraver leur efficacité.
Ce barrage avait été mis en place en 1992 dans le cadre des opérations de lutte contre l'immigration clandestine et les trafics d'orpaillage et de drogue.

Communiqué sur la levée du barrage routier d'Iracoubo

des barrages souvent contestés en justice
Par le passé les deux postes de contrôle (Iracoubo et Régina) du territoire avaient été contestés à plusieurs reprises. Certaines associations avaient même réclamé leur annulation. En 2014, le tribunal administratif de Cayenne avait rejeté deux requêtes formulées par plusieurs associations de défense des migrants dont la CIMADE ou Médecins du monde. Ces dernières avaient fait appel devant la Cour Administrative d’appel de Bordeaux qui a confirmé la décision en 1ère instance, c'est-à-dire le rejet. Par la suite le conseil d’Etat est saisi de l’affaire. Il casse la décision de la Cour Administrative d’appel.  L’affaire revient devant le TA en 2017 et sera rejetée à nouveau en appel en juin 2019