La problématique gestion des décharges en Guyane

La décharge des Maringouins
L’incendie qui s’est déclaré depuis le 11 septembre dans la décharge de Maripa-soula, a mis en lumière les problèmes de gestion de déchets en Guyane. Manque de moyens et de structures pour la collecte et le traitement des déchets, 
Avec seulement une déchetterie pour tout le territoire, située à Rémire-Montjoly, le réseau n’est pas suffisant pour les quatre établissements publics intercommunaux de Guyane qui ont la double compétence de collecte et de traitement des déchets.


120 000 tonnes de déchets par an collectés en Guyane

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) en Guyane ce sont 120 000 tonnes de déchets qui sont produits par an, ce qui représente environ 425 kilogrammes de déchets par habitant et par an. La gestion des déchets est la principale dépense des collectivités, elle représente environ 90 euros par habitant et par an. Le manque de moyens et une réglementation européenne inadaptée aux zones équatoriales compliquent la gestion des déchets. Pour l’heure, les décharges de l’Est Guyanais celle de Saint George et de Régina sont fermées et c’est la décharge des Maringoins à Cayenne qui récupère les déchets. Il en est de même pour les communes des savanes qui ne peuvent plus utiliser le site de Pariacabo depuis 2016, ce sont, donc, environ 15 000 tonnes qui sont envoyés à la décharge des Maringuoins. Seules les communes de l’ouest sont autonomes, avec la décharge de Saint-Laurent-du-Maroni qui récupère aussi les déchets d’Apatou et de Grand-Santi. Des extensions sont prévues dans une trentaine de mois pour gérer les 23 000 tonnes de déchets récoltés. 
 

De nouvelles unités de traitement d'ici 2021

De nouvelles unités de traitement des déchets sont prévues notamment à Papaïchton en 2021, pour la décharge de Maripa-soula dont les fumées n’ont toujours pas cessées de s’échapper, une fermeture est prévue en 2020. Concernant la décharge des Maringuoins, après de multiples extensions, celle-ci doit fermer en 2021, un autre site est prévu par la CACL à Macouria, mais la collectivité se heurte à des problèmes d’incompatibilité avec les réglementations notamment la loi littorale.