Le projet académique 2018-2021 contesté par les organisations syndicales de l'Education nationale

Alain Ayong Lekama
4 grands axes composent le projet académique 2018-2021 : la scolarisation, les ressources humaines, la formation, la performance. Ce programme a été présenté par le recteur de l’académie. Les organisations syndicales déplorent le manque de concertation.
Diminution de 50 % du nombre d’élèves non scolarisés, baisse de moitié, toujours, du nombre du pourcentage d’écoliers ne sachant pas lire, augmentation de 5 points des taux de réussite aux examens, les objectifs du projet académique sont ambitieux. C'est une politique qui sera déclinée au cours de trois prochaines années.
Cela, avec quels moyens ? Pas de réponse concrète dans le programme présenté par le recteur d’académie Alain Ayang Lekama. Seule véritable précision : les dispositions mises en place pour inciter les enseignants à s’installer, de façon durable, en Guyane. Alain Ayong Lekama explique:

"Je peux comprendre que les syndicats estiment que c'est insuffisant, mais on les a bien consultés. Les autres acteurs concernés sont satisfaits.
Quel que soit les moyens s'il n'y a pas de volonté,  d'énergie, cela ne sert à rien. Donc on a un projet, des indicateurs, des objectifs, on sait quels leviers utiliser, on se donne les moyens pour y arriver." 


Les syndicats expriment leur mécontentement

Aux dires des organisations syndicales, les mesures du projet académique 2018-2021 n’ont rien de nouveau. C’est de l’ancien revisité. L’UNSA-éducation n’a pas souhaité assister à cette présentation. FSU- Guyane et le Sgen-CFDT, eux, ont fait part de leur mécontentement. Alexandre Dechavanne porte-parole de l'UNSA-éducation fait le point :

"On nous a présenté un bilan vide. On nous a dit que c'était pas la même mandature. Mais c'est la même équipe,  pas le même recteur certes, mais ce sont les mêmes qui gèrent l'éducation en Guyane depuis des années. Les élèves et la réussite, ils n'en ont que faire".


Le recteur est en train de mettre en place un comité de suivi de ce projet académique. Un projet prévu pour trois ans.
Le reportage de Guyane la 1ère :