Les douaniers en colère contre leur sous-effectif chronique

Les douaniers dénoncent des moyens très insuffisants en Guyane face à l'ampleur de leurs missions. Une situation qui, ne permettrait pas de lutter efficacement contre le trafic de stupéfiants, l'orpaillage illégal, ou de collecter dans de bonnes conditions l'Octroi de mer.
Une quarantaine de douaniers ont manifesté ce matin dans le centre de Cayenne. Au niveau national, un mouvement de grève du zèle est entamé depuis le 4 mars. "Le Brexit n'est que l'élément déclencheur" assure l'intersyndicale dans un tract, "toutes les unités présentes en Guyane sont inférieures à 30 agents et au niveau des bureaux il n'y a que trois agents à Dégrad-des-Cannes pour contrôler tous les containers qui entrent et sortent de notre territoire".


Situation critique à Saint-Laurent et Saint-Georges

Les organisations syndicales (CGT, CFDT, Unsa, Solidaires) dénoncent aussi un sous-effectif à Saint-Laurent-du Maroni pour contrôler les trafics commerciaux en provenance du Surinam (deux agents, affirme l'intersyndicale) et à Saint-Georges pour le Brésil (un agent).
Les douaniers mobilisés réclament donc des moyens humains supplémentaires, notamment en uniformes pour lutter contre le trafic de stupéfiants et l'orpaillage illégal. Mais aussi des effectifs plus importants dans les bureaux qui collectent l'Octroi de mer pour le compte de la Collectivité territoriale de Guyane, "essentiels au développement du territoire".
Dans son bilan de l'année 2018, la direction interregionale annonçait un effectif de 176 douaniers en Guyane, dont 58% dans la branche surveillance, et 41% dans l'administration générale et les opérations commerciales. Les saisies de cocaïne ont doublé entre 2017 et 2018 (plus d'une tonne).