Quatre personnes travaillant à l’aéroport Félix Eboué poursuivies pour trafic de stupéfiants

Aéroport Félix Eboué
A l’aéroport Félix Eboué, le trafic de stupéfiants ne concerne pas seulement les mules. Depuis la mi-mars, au moins quatre personnes travaillant sur la plateforme aéroportuaire ont été interpellées dans trois affaires différentes, information diffusée lundi par nos confrères de Radio Péyi, que nous avons pu vérifier.

Pour les trafiquants, tous les moyens sont bons pour exporter la cocaïne vers l’Europe, notamment en passant par des personnes travaillant à l’aéroport, qui peuvent franchir plusieurs portes grâce à leur badge. C’est le cas des salariés de GTAM ou Guyane Transport Assistance Médicalisé. Cette société accompagne les passagers à mobilité réduite au départ et à l’arrivée de l’aéroport Félix Eboué.

Selon nos informations, le 14 mars, un premier agent de GTAM est interpellé à Rémire-Montjoly par la police. Il est soupçonné d’avoir fait passer de la cocaïne dans la salle d’embarquement de l’aéroport, marchandise récupérée ensuite par des mules direction Paris.

Le 11 avril, deux autres salariés de GTAM sont arrêtés à leur domicile respectif par la police. Là aussi, ils sont suspectés d’avoir caché la drogue dans la salle d’embarquement, notamment dans les toilettes, avant récupération par des mules. Les deux jeunes de 26 et 28 ans devaient être jugés en comparution immédiate vendredi, à l’issue de leurs gardes à vue. Le procès a été reporté au 19 mai, à la demande de la défense. Selon nos informations, les deux affaires ne sont pas liées.

Enfin, troisième dossier de ce type : une policière adjointe de la Police Aux Frontières travaillant à Félix Eboué a été placée en détention provisoire le mois dernier. Elle est soupçonnée d’avoir participé là encore à l’entrée de cocaïne dans l’aéroport.

Les enquêtes sur ces affaires sont menées par la Police Judiciaire de Cayenne.

Par ailleurs, rappelons que le 6 mars, un manager d’Air France en Guyane a été mis en examen pour « blanchiment de trafics de stupéfiants et association de malfaiteurs », et placé en détention provisoire.