Quelques palmiers emblématiques de Guyane : le comou ou le palmier Oneocarpus bacaba - 4

Une grappe de comou
Son stipe droit peut atteindre 25 m de hauteur. Le palmier comou ou oenocarpus bacaba est très répandu sur le plateau des Guyanes et le bassin amazonien. En Guyane, il est, principalement, apprécié pour son fruit qui donne un jus que l'on consomme toute l'année.
Le comou est un grand palmier forestier monocaule (il n'a pas de ramification), au nom scientifique oenocarpus bacaba. Il prend du temps pour se développer mais il est très prolifique. Ses inflorescences sont particulières, elles ont la forme d'une queue de cheval. Elles peuvent peser plusieurs kilos car remplies de centaines de petits fruits plus ou moins gros et violets dont la chair rosacée donne un jus savoureux très apprécié en Guyane.
Pierre-Olivier Albano, docteur en pharmacie, en a planté dans son palmetum. Ce palmier a une croissance lente remarque t-il : 

"C'est vraiment un palmier forestier qui va se développer dans les premières années... et cela peut être très long, 20, 30 ans en sous bois... Une fois qu'il va y avoir une opportunité de voir la lumière avec un chablis (un arbre qui tombe) , il va pousser de façon plus rapide et sous forme d'arbre. C'est très long de cultiver le comou."


Le comou est un des palmiers qui a été le moins étudié. On ne le connaît pas bien. Aliment de base, son fruit donne, donc, un jus, sans doute avec des propriétés anti oxydantes (à teneur faible), il a aussi un coeur de palmier comestible. Les feuilles de cet arbre sont utilisées pour la construction de couverture de carbets amérindiens et aussi pour objets de vannerie. 

Les images de Frédéric Larzabal