Rappel à la loi pour Fabien Canavy, l'un des leaders du MDES, entendu pour avoir défriché un terrain appartenant en partie à l'Etat.

Fabien Canavy secrétaire Général du MDES
Fabien Canavy entendu comme prévu ce mardi par la police nationale à Cayenne. Le secrétaire général adjoint du MDES devait s’expliquer sur le défrichage d’un terrain de l’Etat, dans le secteur de Banane à Montsinéry-Tonnégrande. Il a refusé de signer le rappel à la loi signifié. 
Fabien Canavy a donc été entendu comme prévu ce mardi par la police nationale à Cayenne. Le secrétaire général adjoint du MDES (mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale) devait s’expliquer sur le défrichage d’un terrain de l’Etat dans le secteur de Banane à Montsinéry-Tonnégrande, action menée au nom d’une association foncière sur une parcelle occupée par Latè Nou Gangan. Fabien Canavy a été convoqué suite à une constatation faite par l’ONF (Office national de la forêt) le 30 novembre 2018. Il lui a été reproché d’avoir coupé des arbres dont le tronc faisait plus de 20 centimètres de diamètre sur une surface de 200 mètres carrés.


Rappel à la loi

A l’issue de son audition de moins d’une heure, Fabien Canavy a indiqué avoir refusé de signer le rappel à la loi qui lui a été présenté par les fonctionnaires, expliquant ne pas reconnaître la propriété de l’Etat sur le foncier litigieux. Le Parquet ne souhaite pas s’exprimer et indique qu’il s’agit d’une audition comme il en existe régulièrement pour des actes similaires. Un rappel à la loi, qui suscite de nombreux commentaires.


La réaction du sénateur de Guyane

Antoine Karam, sénateur de la Guyane
Antoine Karam le sénateur de Guyane notamment exprime son incompréhension « quant à la procédure abusive menée à l’encontre de Fabien Canavy par l’Office national des forêts (ONF) alors même que de nombreuses parcelles de l’Etat en Guyane sont aujourd’hui occupées sans droit ni titre, devenant au fils des années, de véritables squats où règnent insécurité et insalubrité »
Selon le sénateur « cet épisode met en exergue la gestion jalouse et stérile du foncier par l’Etat qui grève le développement économique, social et culturel du territoire sans réussir à protéger les terres illégales anarchiques.»

Pour conclure, Antoine Karam « appelle collectivités et services de l’Etat à la réflexion autour d’un programme de régularisation des parcelles faisant l’objet de situations comparables ».