Une raréfaction inquiétante de la crevette en Guyane

La crevette une ressource qui se raréfie
La crevette se fait rare sur les étals des poissonniers. Il faut dire que c'est la basse saison mais la production s'amenuise depuis des années. Il y aurait d'autres facteurs bloquants liés, notamment, à l'armement.
Se dirige t-on vers une crise de la crevette? La question peut se poser en raison d'une raréfaction constante du crustacé depuis quelques années. Il est difficile d'avoir régulièrement des crevettes sur les étals comme dans les pêcheries où elles sont conditionnées pour l'exportation.

Une faible flotte de chalutiers insuffisante pour la pêche à la crevette

Pour Nicolas Abchée, directeur général des pêcheries Abchée, la baisse de production de la crevette serait liée au manque de chalutiers et au non renouvellement de la flotte :

"... Aujourd'hui nous n'avons que vingt navires qui pêchent la crevette dont douze qui sont véritablement opérationnels et pendant cette période qui n'est pas la saison de la crevette, il n'y en a que quatre qui tournent..."


Actuellement 7 à 8 tonnes de crevettes sont traitées quotidiennement contre 17 à 18 tonnes au plus fort de l'activité. Cette production doit alimenter le marché local comme celui de l'exportation. Cette carence fait ressortir les problèmes structurels de la filière pêche. Les chalutiers qui ont plus de 30 ans de service sont arrivés en bout de course. Ils ne répondent plus aux exigences techniques ni aux normes de sécurité. Il faut les remplacer.

Un secteur économique viable et sous exploité

La production de la crevette a connu de belles années, il y avait alors plus d'une centaine de bateaux crevettiers et six armements se partageaient l'exploitation du plateau guyanais en zone exclusive de pêche. Aujourd'hui se rajoute la concurrence irrégulière des armements étrangers dont celui des pêcheurs du Brésil.
La crevette reste une ressource halieutique qualitative en grande quantité mais complètement sous exploitée en Guyane alors qu'elle est considérée comme une ressource économique très porteuse.

Le reportage de Guyane 1ère