Rassemblement en soutien au peuple Waiãpi

Après le meurtre d'un cacique Waiãpi par des garimpeiros l’association Jeunesse Autochtone de Guyane, appelle à manifester sa solidarité.
 
Le  rendez-vous est prévu, ce mardi 30 juillet 2019 à 18h, devant le Consulat du Brésil à Cayenne. Dans un communiqué l’association condamne ce crime et fait le parallèle avec la Guyane, en dénonçant les pouvoirs publics :

« L'orpaillage illégal est un fléau qui nous touche en Guyane depuis plus de 30 ans avec la complicité des états voisins et le manque de volonté réelle de l'état français d'éradiquer ce malheur ».


Selon les informations fournies par le conseillé municipal et chef indigène, Jawaruwa Waiãpi au sénateur Randolfe Rodrigues (Rede-AP) qui a donné l'alerte, les chercheurs d’or ont envahi le village de Mariri. Les habitants ont fui vers le village voisin d'Aramirã.

« Les garimpeiros sont armés de mitraillettes et nous sommes en danger. Il faut que l’armée et la police fédérale nous aident. S’ils ne viennent pas, nous allons agir. Nous avons peur »,


a imploré Jawaruwa Wayapi. Samedi, le chanteur de bossa-nova Caetano Veloso, ainsi que le musicien Lenine et le rappeur Criolo ont relayé ces appels au secours, exhortant les forces de l’ordre d’intervenir au plus vite.

Jair Bolsonaro, accusé d’un soutien implicite aux garimpeiros

Cette nouvelle intrusion de garimpeiros au cœur d’une réserve protégée n’est pas étrangère à l’attitude du président,  Jair Bolsonaro. Le chef de file de l’extrême droite brésilienne répète, depuis son élection, qu’il compte « légaliser » l’orpaillage dans ces réserves. Contrarié qu’il est par la démarcation des territoires indigènes qui, selon lui, entravent le développement économique du pays en maintenant les indiens dans des conditions « préhistoriques ».