Un goût pour la danse dès l’enfance
Son goût pour la danse se révèle à l’âge de 6 ans, Rayan essaye de reproduire ce qu’il voit dans les films de danse à la télé. Sa mère l’inscrit à l’école de danse de l’EPCC et par la suite, il intègre l’Adaclam.
Une activité artistique qui s’est transformée en passion dévorante. Dès la classe de 1ère au lycée Félix Eboué, Rayan avertit ses parents :
« Je ne serai pas ingénieur c’est sûr, si j’ai le bac je veux faire une école de danse… »
Il obtient l’accord parental et l’année suivante avec son bac littéraire en poche, il part à Paris afin de pousuivre un cursus à l’école Rick Odums où il obtient un certificat d’aptitude technique Jazz.
La suite logique se trouve aux Etats-Unis afin de continuer à se former et construire un projet professionnel. En 2018, il intègre la fameuse Ailey School et y reste jusqu’à 2021.
Avec la pandémie, la fin du cursus a été difficile, il a finalement vécu son confinement en Guyane avec sa famille.
Se construire un parcours professionnel
Depuis la fin de l'année 2021, Rayan Lecurieux-Durival a regagné New-York. Il a intégré, à mi-temps, la compagnie Pony Box Dance Theater et Jennifer Muller. Il doit fournir un travail acharné, sept jours sur sept de répétitions et d’entrainements, la danse ne souffre pas d’approximation :
« La danse c’est un métier difficile qui demande beaucoup d’efforts physiques, du mental mais il faut toujours être au top et présent. Je veux faire carrière, je fais des auditions, en même temps je me construis, j’affine mes goûts… »
Une discipline de fer qui lui impose une hygiène de vie très stricte. Egalement « free-lance dancer », il travaille sur d’autres projets, des films, des prestations ponctuelles sur de courtes périodes.
Le jeune homme s’est très vite adapté à sa vie new-yorkaise. Il a appris l’anglais en 6 mois car il fallait rentrer rapidement dans le circuit. Il a été aidé par d’autres Guyanais, les danseurs Yannick Lebrun et Olivier Meduse et Alizée Utteryn : « Ils m’ont guidé à mes débuts ici à New-York où ils sont bien intégrés ».
La pandémie covid stabilisée, la vie culturelle a repris son cours à Big Apple. Rayan n’arrête pas. Aujourd’hui, il ne dépend plus de ses parents, il s’assume entièrement : « Je vis en colocation car se loger à New-York coûte excessivement cher. Mais cela a de bons côtés de vivre avec d’autres personnes. On se crée une petite famille avec qui on échange après le travail. »
L’emploi du temps du jeune Guyanais lui laisse peu de répit. Dans le tourbillon de sa vie new-yorkaise, il n’a pas le temps de regarder en arrière, il faut aller de l’avant : « Ce que j’apprécie ici c’est la grande ouverture d’esprit des américains, je les trouve très « aidants ». Leur façon d’être me convient parfaitement. »
Rayan Lecurieux-Durival n’envisage pas d'évoluer ailleurs que dans le milieu de la danse. A l’arrêt de sa carrière, il aimerait ouvrir une école et former des élèves, lui, qui considère que la danse n’est pas encore appréciée à son juste niveau en Guyane.