La publication des recommandations sur le centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly n’est pas une première : en 2008 le contrôleur général des lieux de privation de liberté avait déjà effectué un premier contrôle, pour lui la situation s’est encore dégradée. Un avis partagé en Guyane.
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Surpopulation, hébergement indigne, climat de violence extrême... Suite à sa visite effectuée en octobre dernier au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly, le contrôleur général des lieux de privation de liberté indique que les « conditions de vie des personnes détenues constituent un traitement inhumain ou dégradant », au sens de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme.
Ce rapport pointe en premier lieu une surpopulation chronique : 736 détenus pour 614 places.
Dans le quartier des femmes, deux mères sont emprisonnées avec leurs nourrissons dans des cellules ordinaires, car la nurserie n’a plus de places.
Une violence extrême prédomine toujours, avec 5 meurtres commis entre 2011 et 2016. Le personnel paraît débordé.
Ce contexte donne d’ailleurs lieu à un très grands nombre de fouilles, y compris à des fouilles intégrales effectuées dans les douches intérieures.
En revanche, le centre aurait mis fin aux injections de sédatifs sous la contrainte sans suivi médical constaté lors du contrôle.
Les détenus concernés sont désormais dirigés vers le service fermé du centre psychiatrique de l’hôpital de Cayenne, dont la capacité d’accueil est de 12 lits pour l’ensemble de la Guyane.
Suite à cette publication, les agents pénitentiaires semblent ne se faire aucune illusion.
Les familles de détenus rencontrées dans la salle d’attente du parloir évoquent des problèmes différents : le manque de choses élémentaires comme le papier hygiénique, la circulation d'armes pour se défendre
Le climat de violence au sein du centre pénitentiaire est un phénomène connu des avocats du barreau de Guyane. Maître Emile Tshéfu qui défend la famille d’un jeune détenu tué pendant sa détention témoigne de la violence constante qui règne dans l'établissement et dénonce l'inertie des pouvoirs publics sur les conditions d'incarcération des prisonniers.
Le reportage de Guyane la 1ère
Ce rapport pointe en premier lieu une surpopulation chronique : 736 détenus pour 614 places.
Des conditions d'emprisonnement d'un autre âge
Les conditions de détention, avec parfois six personnes entassées dans 11 m2, semblent provenir d’un autre âge. Une situation en deçà des normes fixées par le comité européen pour la prévention de la torture.Dans le quartier des femmes, deux mères sont emprisonnées avec leurs nourrissons dans des cellules ordinaires, car la nurserie n’a plus de places.
Une violence extrême prédomine toujours, avec 5 meurtres commis entre 2011 et 2016. Le personnel paraît débordé.
Ce contexte donne d’ailleurs lieu à un très grands nombre de fouilles, y compris à des fouilles intégrales effectuées dans les douches intérieures.
En revanche, le centre aurait mis fin aux injections de sédatifs sous la contrainte sans suivi médical constaté lors du contrôle.
Les détenus concernés sont désormais dirigés vers le service fermé du centre psychiatrique de l’hôpital de Cayenne, dont la capacité d’accueil est de 12 lits pour l’ensemble de la Guyane.
Suite à cette publication, les agents pénitentiaires semblent ne se faire aucune illusion.
Stève Bertrand du syndicat UFAP/UNSA : "... il y a beaucoup à faire dans l'établissement, il faut travailler sur l'organisation du service, apporter un plus au niveau du personnel et son encadrement, et revoir le bâtiment très vétuste"
Les familles de détenus rencontrées dans la salle d’attente du parloir évoquent des problèmes différents : le manque de choses élémentaires comme le papier hygiénique, la circulation d'armes pour se défendre
Le climat de violence au sein du centre pénitentiaire est un phénomène connu des avocats du barreau de Guyane. Maître Emile Tshéfu qui défend la famille d’un jeune détenu tué pendant sa détention témoigne de la violence constante qui règne dans l'établissement et dénonce l'inertie des pouvoirs publics sur les conditions d'incarcération des prisonniers.
Le reportage de Guyane la 1ère