Réactions politiques en Guyane après la nomination du Premier ministre, Édouard Philippe

Antoine Karam, Georges Patient et Chantal Berthelot
Après la nomination du député-maire Les Républicains du Havre, Édouard Philippe, au poste de Premier ministre, les politiques réagissent en Guyane. Pas de surprise, mais beaucoup d’attente pour les parlementaires du département.
Edouard Philippe, député-maire Les Républicains du Havre, a été nommé Premier ministre, lundi 15 mai, par Emmanuel Macron, le nouveau président de la République. Enarque, ce proche d’Alain Juppé a longtemps milité au Parti Socialiste avant de rejoindre l’UMP puis Les Républicains.

Une stratégie pour les législatives ?

Le nom d’Edouard Philippe circulait avec insistance depuis quelques jours. Cette nomination n’a donc pas surpris en Guyane. Le profil du nouveau premier ministre "va dans le sens de la politique que souhaite mener Emmanuel Macron", remarque Georges Patient. "Il s’agit de quelqu’un qui s’apparenterait aux parti Les Républicains, courant Juppéiste, mais qui dans le passé à évoluer dans d’autres sphères, comme au Parti socialiste".

Le sénateur-maire de Mana y voit aussi une stratégie pour les législatives. Ce profil va "l’arranger pour la suite, car c’est quelqu’un marqué à droite pour lui permettre d’entraîner davantage d’élus Les Républicains dans sa nouvelle majorité présidentielle".

Et le gouvernement ?

Chantal Berthelot pointe aussi du doigt le profil du nouveau premier ministre. La députée sortante de la seconde circonscription souligne qu’"Edouard Philippe est un ami proche d’Alain Juppé". Il s’agit donc "d’une droite sociale", selon elle. "Il faut voir maintenant comment il formera son gouvernement, poursuit Chantal Berthelot. J’attends des signes forts sur une volonté de prendre en compte des valeurs très à gauche,  avec un souci de parité et de diversité".

L’Accord de Guyane

Même expectative pour Antoine Karam qui attend de voir "la nomination des ministres et secrétaires d’Etat". "Le président de la République est dans sa logique de campagne,  c'est-à-dire la fin des clivages", estime le sénateur qui ajoute avoir un autre objectif en tête. "Quelques soient les ministres nommés, notre base de travail en Guyane sera de défendre le projet d’accord de la Guyane", poursuit Antoine Karam  qui assure que le gouvernement devra respecter ses engagements vis-à-vis de la Guyane.