Rémire-Montjoly : les stages de voile ont le vent en poupe

La voile a le vent en poupe : les centres aérés et les sports collectifs sont à l’arrêt pour cause d’épidémie de Covid-19.
Durant les vacances, les trois clubs nautiques de Guyane proposent des stages de catamaran et d’optimistes pour tous. A Rémire, l’Association des Pratiquants du Catamaran (APCAT) a repris ses activités le 2 juin. Depuis, elle affiche complet à bord de tous ses stages.
Jack Sparrow et ses pirates n’ont qu’à bien se tenir. A bord des optimistes et des catamarans, les moussaillons découvrent les fondamentaux pour avoir le pied marin avant de mettre les voiles.
 

« C’est la première fois. Je n’avais jamais testé. Et puis ma mère m’en a parlé, avec ma cousine, m'a dit qu’on pouvait en faire ici alors j’ai dit oui, pour tester. »

Anaïs FELIX, élève matelot

 

« C’est un tout petit peu dommage parce que le vent tombe souvent mais cela nous apprend à faire avec. »

Marin LATREUILLE-LAVARDE, élève skipper

 

« Cela se passe bien. Les conditions sanitaires ne nous en empêchent pas. Ça permet justement de se changer les idées et de profiter de la belle mer guyanaise. »

Anaïs BUFFARD, élève skipper

 
Le protocole sanitaire est déjà bien rodé. Et comme en plus, la météo est de la partie…

Sur une mer d’huile, les jeunes s’adaptent au temps mais aussi aux règles imposées par le coronavirus. Si le masque est obligatoire à terre, à bord, il devient obsolète. Seule la navigation en solitaire est autorisée. Exception faite pour deux personnes qui partagent le même toit.
 

« On a des contraintes mais les stagiaires ont des avantages car ils apprennent à naviguer en solitaire depuis le début. »

Sofien LUSSI, moniteur de l’ l’Association des Pratiquants du Catamaran (APCAT)

 
Les clubs de voile doivent appliquer des mesures sanitaires strictes comme l’exige la Fédération française de voile.

Les sorties en mer se font au rythme des marées. Avec le couvre-feu, celles du soir ont été annulées. Soit un programme divisé par deux. Les effectifs par stage ont aussi été revus à la baisse, malgré une très forte demande des parents.

« On a moins de stages que d’habitude par ce qu’on a des contraintes au niveau du nombre de personnes. C’est-à-dire que là, grosso modo, on ne peut avoir que la moitié de l’effectif prévu. Normalement dans un groupe, on peut prendre jusqu’à 15 jeunes. Là on est limité à neuf jeunes par groupe.»

Raphaël TOURNYOL DU CLOS, chef de base et moniteur à l l’Association des Pratiquants du Catamaran (APCAT)


Face à l’ouragan Corona, l’association rémiroise maintient son cap. En septembre, elle espère bien reprendre ses actions en faveur des enfants des quartiers défavorisés de l’ile de Cayenne.