Rentrée : un soutien personnalisé pour les élèves issus des communes de l'intérieur

Les associations Kamopi Wann et Akenaituna, accompagnées par les services de l'Etat, se sont mobilisées pour mettre en place ce dispositif d'accompagnement à l'installation des nouveaux lycéens originaires des communes du Haut-Maroni et du Haut-Oyapock.
Chaque année, des élèves des communes de l’intérieur font leur première rentrée loin de chez eux, à Cayenne ou Kourou. Les  services de l’état les accompagnent durant quelques jours afin de faciliter leur installation.
Appolline et Jennifer s’apprêtent à intégrer leurs classes dans un lycée de Cayenne, avec quelques jours de retard. Une période de rentrée scolaire vécue comme une épreuve pour ces jeunes et leur famille originaire de Camopi, sur le Haut-Oyapock.
 

« C’est une première de sortir pour venir sur le littoral. C’est un peu compliqué de rencontrer le nouveau monde. Il y a souvent des petits soucis au niveau de la famille d’accueil ou au niveau scolarité et du coup, il y a des obstacles, il y a un peu de tout. Il y a des difficultés. »,

Siméon Monnerville, responsable du Point Information Jeunesse de Camopi

 
Siméon Monnerville, responsable du Point Information Jeunesse de Camopi

D’où la mise en place depuis 2019 d’un dispositif d’accueil des élèves des communes de l’intérieur. Un projet d’accompagnement de la parentalité  pour faciliter ce moment crucial pour les jeunes et leur famille.
 

« Les jeunes, quand ils viennent des communes de l’intérieur, sont essentiellement livrés à eux-mêmes, sont assez brutalement accueillis dans un environnement sur le littoral qui n’est pas le leur. Le dispositif consiste à faire venir sur le littoral les jeunes avec un membre de leur famille et qu’ils soient accompagnés par des associations tout au long du processus d’inscription dans les établissements scolaires »

Frédéric Bouteille, sous-préfet aux communes de l’Intérieur

 
Frédéric Bouteille, sous-préfet aux communes de l’Intérieur

Prise en charge du transport et de l’hébergement, assistance personnalisée pour l’achat des fournitures scolaires, visite de l’établissement, de l’internat, des familles hébergeantes. Mais aussi une aide à l’inscription scolaire, la commande de carte de bus…
 

« Cela s’est très bien passé car il nous a aidé à acheter des trucs en fait, du matériel. C’était important que mon père soit avec moi aussi. »

Jennifer Monpera, lycéenne originaire de Camopi

 
Jennifer Monpera, lycéenne originaire de Camopi

Parmi les associations partenaires de ce dispositif Kamopi Wann. Les bénévoles sont mobilisés pour aider les familles pendant l’ensemble des démarches et assurer par la suite le suivi scolaire. Au lycée Michotte, une salle a été mise à leur disposition pour faciliter l’accueil.
 

« Je fais le relais pour que tout se passe bien, qu’on n’entende pas que les parents n’ont pas honoré leurs dépenses auprès de l’enfant et que l’enfant lui-même se sente bien dans sa scolarité. »

Françoise Leconte, membre de l’association Kamopi Wann

 
Françoise Leconte, membre de l’association Kamopi Wann

Dans quelques jours, Jennifer et Apolline et les 78 autres élèves originaires de Maripasoula et Camopi  poseront donc leurs bagages dans les familles hébergeantes ou à l’internat. Ils étaient 15 l’an dernier. Cette année, 80 jeunes et autant d’accompagnateurs originaires de Maripasoula et de Camopi seront assistés dans leurs démarches.