Réouverture sous pass sanitaire : la solution proposée par le préfet divise les restaurateurs

Lors de la Cellule Interministérielle de Crise du 9 septembre dernier, le préfet de Guyane Thierry Queffelec a proposé à certains professionnels de pouvoir rouvrir leurs structures à condition de mettre place le très décrié pass sanitaire. Les restaurateurs ne sont pas tous unanimes sur le sujet.

La salle est vide… mais pas question pour Fanny Vaudé, gérante du restaurant La Belle Amédée, de rouvrir prochainement. En cause : l’obligation d’appliquer le pass sanitaire.

Fanny Vaudé, gérante d'un restaurant à Rémire-Montjoly, estime dans sa situation que c'est plus rentable de rester fermé que de rouvrir en exigeant le pass sanitaire

On n’est pas là pour faire la promotion du pass et de la vaccination! On a constaté, pendant une semaine où le pass était exigé pour pouvoir aller au restaurant, une forte de baisse de fréquentation.

Fanny Vaudé – Gérante du restaurant La Belle Amédée


 

Un seul des 7 salariés de son restaurant dispose d’un schéma vaccinal complet. La situation est bien différente à l’hôtel Ker Alberte, situé au coeur de Cayenne. Dans cet établissement, tous les employés en contact avec les clients sont vaccinés.
Laurent Demestre, gérant de la structure n’a qu’une hâte : pouvoir remettre le couvert !

Personne n’est pour le pass sanitaire car on sait que ça va nous enlever des clients. Mais moi je veux prendre le risque, je prends le pari que j’aurais assez de clients qui l'auront. La préfecture est au courant que je souhaite rouvrir, j’attends juste la décision.

Laurent Demestre - gérant du Ker Alberte

 

Laurent Demestre a déjà déposé sa demande réouverture à la préfecture.


Plusieurs restaurateurs souhaitent que le préfet de Guyane suive les directives du gouvernement. Pour rappel, le ministre de la santé Olivier Véran, avait indiqué que le pass ne s’appliquerait pas dans les territoires d’outremer pendant toute la durée de l’état d’urgence sanitaire, en vigueur jusqu’au 15 novembre.

Les professionnels du secteur étaient reçus ce mardi 14 septembre en préfecture. Les règles pourraient donc s’éclaircir à l’issu de la prochaine cellule interministérielle de crise, prévue ce jeudi 16 septembre.