Résiliation des contrats de sûreté à l'aéroport : l'entreprise Galéa riposte

La société Galea en charge de la sûreté du tarmac et du filtrage à l’aéroport Félix Eboué est dans la tourmente. La chambre de commerce dit avoir résilié son contrat avec elle, suite à un soupçon de dette sociale. Galea reconnaît des retards de paiement mais réfute le montant de sa dette.
La société Galea en charge de la sûreté du tarmac et du filtrage à l’aéroport Félix Eboué de Cayenne est dans la tourmente. La chambre de commerce (CCIG) dit avoir résilié son contrat avec elle, suite à un soupçon de dette sociale.
Selon un document de la Sécurité sociale, le non paiement des charges s’élèverait à plus de 7 millions d'euros, dont 1,2 millions de pénalités. Galea reconnaît des retards paiements mais elle réfute le montant de sa dette. C'est par la voix de son avocat que le gérant de la société Galea a souhaité réagir.

Aucune notification de résiliation

Pendant 16 ans, les deux marchés publics liés à la sécurité et la sûreté de l’aéroport Felix Eboué lui ont été attribués, jusqu'à cette annonce de résiliation, que la société dit avoir découvert dans les médias. "Un contrat arrive à terme ce soir. Galéa ne s'est pas vu notifier une réalisation de contrat. Nos agents sont toujours sur place" précise Michaël Beulque, avocat de la société Galéa.
Si Galea reconnaît des retards de paiement entre 2015 et 2018 en revanche, la société réfute le montant de sa dette estimée à plus de 7 millions par la sécurité sociale. Pour Gaela après calcul, l’entreprise serait redevable de 1,6 million d'euros. Elle a sollicité une expertise devant le président du tribunal de grande instance de Cayenne, la 1ère audience aura lieu le 10 mai. L'objectif est de parvenir à établir le montant réel de la dette et de dresser un échéancier avec la CGSS.
 

"S'il n'y a plus de patrouille, l'aéroport ferme"

Des dettes que l’entreprise impute en grande partie au retard de paiement de la CCIG, jusqu’à 65 jours en moyenne selon le gérant. Ce qui conduirait, à piocher dans la trésorerie pour payer les employés.
Et quand on évoque une possibilité de reprise de ses salariés par la chambre de commerce, la réponse est catégorique.

Michaël Beulque, avocat de la société Galéa :

"S'il n'y a plus de patrouille, l'aéroport ferme. Nous sommes sur deux axes : protéger nos salariés et les 83 familles qui sont derrière eux, et d'autre part la sécurité publique. A savoir, permettre une continuité de l'activité de l'aéroport. Ce qui a priori n'est pas la problématique de la CCI, c'est la notre. Nos salariés vont continuer (...) Les salariés sont liés à la société Galéa par un CDI. A priori on leur propose des CDD avec la CCIG. Je précise simplement que la sécurité aéroportuaire est un métier sérieux qui nécessite un agrément. La CCI n'a pas d'agrément pour réaliser cette prestation".


La société Galea dit être en mesure de régulariser la nouvelle dette qu’elle aura actée avec les services de la Caisse de sécurité sociale de Guyane et compte candidater lors des prochains appels d’offres de la CCIG.