A l’issue du second tour de l’élection présidentielle, 20 000 votes exprimés ont été annulés par le Conseil constitutionnel en raison de divers dysfonctionnements. Parmi les bureaux de vote concernés, le n°1 à Apatou et le n°7 de Kourou.
L’instance a invalidé 536 votes (359 à Kourou et 177 à Apatou) car "le scrutin a été interrompu, l’urne a été ouverte et les bulletins ont été transférés dans une nouvelle urne au seul motif que le compteur de l’urne utilisée depuis le début du scrutin ne fonctionnait pas".
"Je vous demande […] de bien vouloir m’indiquer les preuves matérielles"
Selon le Conseil, "ces faits [ont] été de nature à altérer la sincérité du scrutin". Seulement, François Ringuet, maire de Kourou, les conteste. Il le fait savoir au directeur du Conseil constitutionnel dans un courrier qu’il lui a adressé ce 28 avril 2022. "Je tiens à vous informer qu’à aucun moment l’urne a été ouverte et que, par conséquent, aucun bulletin n’a été transféré dans une autre urne", indique le maire de la ville spatiale.
Ce dernier invite les membres du Conseil à interroger le président du fameux bureau de vote et ses assesseurs, mais également à consulter le procès-verbal des opérations électorales. "A aucun moment il a été mentionné que l’urne avait été ouverte", répète François Ringuet. Il s’appuie également sur le passager de la magistrate à 18h43 : "la seule observation faite par Mme la magistrate étant : organisation du scrutin : RAS. Signé Roselyne Laupérie." Et il conclut…
Je vous demande Monsieur le Président (du Conseil constitutionnel, NDLR) de bien vouloir m’indiquer les preuves matérielles qui ont conduit à l’annulation des suffrages des administrés de la ville de Kourou qui votent dans le bureau N°7.
François Riguet, maire de Kouroudans un courrier adressé au Président du Conseil constitutionnel