Rodolphe Alexandre est au Suriname. Le président de la collectivité territoriale a pu franchir les frontières à l’occasion du 45e anniversaire de l’Indépendance du Surinam. Une visite à l’invitation de Chan Santokhi, président de la République de l'état voisin.
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C’est la première visite au Suriname de Rodolphe Alexandre depuis l’élection à la tête du gouvernement de Chan Santokhi élu en juillet dernier. Le président de la collectivité territoriale accompagné par le sénateur Georges Patient et d’une délégation a été invité par le président de la République du Suriname afin d’assister aux cérémonies du 45e anniversaire de l’Indépendance du pays. Une visite placée sous le signe de rencontres protocolaires. A son arrivée il a été accueilli par l’ambassadeur Luziano Truideman, secrétaire permanent auprès du ministre des Affaires étrangères du Suriname, et l’Ambassadeur de France au Suriname, au Guyana et auprès de la CARICOM.
« J’ai au nom de l’Etat français, rappelé la nécessité d’un renforcement de la coopération transnationale en terme de santé, de sécurité, de développement économique et de protection de l’environnement. J’ai aussi affirmé ma position sur la gestion du fleuve Maroni qui doit être conjointe dans le respect des droits des populations.
A ce titre la délimitation de la frontière permettra de faire barrage à l’activité illégale pour la santé des habitants du fleuve et le développement touristique de la région. Le nouveau ferry est aujourd’hui un premier pas vers cet objectif. »
Une visite qui se poursuit encore, haute en symboles, qui permet de faire le lien avec le nouveau gouvernement surinamais.
Un nouveau tracé des frontières
Puis, séance de travail studieuse avec Antoine Joly, Ambassadeur de France au Suriname. L'étude « Pour une meilleure intégration économique de la Guyane au sein du plateau des Guyanes » a été présentée à l’assistance. Cette étude réalisée au Suriname a permis à la Guyane de bénéficier pour la première fois d’un financement Europ’act à hauteur de 85%. Autre point d’importance : la question des frontières entre la Guyane et le Suriname a été évoquée. Il faut savoir selon le communiqué que « le tracé n’a jamais été officiellement délimité par un accord entre les gouvernements français et surinamien (…) l’Ambassadeur Antoine Joly, en partenariat avec les autorités surinamiennes, a eu pour mission de négocier le tracé précis des frontières.» Un résultat qui « fera l’objet d’une saisine de l’Assemblée de Guyane par le gouvernement français pour l’émission d'un avis avant signature de l’accord ».Un ferry-boat en projet
L’actuel projet de ferry-boat a quant à lui été au cœur de l’entretien entre le président de la CTG et Fernando Pontes, ambassadeur de l’Union Européenne au Suriname et au Guyana. L’utilisation des différents fonds structurels, le Fonds Européen de Développement (FED), Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), et le Programme de Coopération Interreg Amazonie (PCIA) a pu être évoquée en détails.Discours présidentiel
Enfin, lors du dîner officiel, Rodolphe Alexandre a pris la parole en qualité de président de la collectivité territoriale de Guyane mais aussi en tant que porte-parole et représentant du président de la République, Emmanuel Macron. Il a évoqué les problèmes transfrontaliers le plus souvent rencontrés.« J’ai au nom de l’Etat français, rappelé la nécessité d’un renforcement de la coopération transnationale en terme de santé, de sécurité, de développement économique et de protection de l’environnement. J’ai aussi affirmé ma position sur la gestion du fleuve Maroni qui doit être conjointe dans le respect des droits des populations.
A ce titre la délimitation de la frontière permettra de faire barrage à l’activité illégale pour la santé des habitants du fleuve et le développement touristique de la région. Le nouveau ferry est aujourd’hui un premier pas vers cet objectif. »
Une visite qui se poursuit encore, haute en symboles, qui permet de faire le lien avec le nouveau gouvernement surinamais.