Ronan Lietar : le photographe qui redonne vie à la Réno

Ronan Lietar se passionne depuis quelques mois pour l'art du pixel et cette fois par la peinture. C’est l'originalité de l'exposition murale qu'il prépare sur le dernier des anciens bâtiments HLM du quartier de la Rénovation Urbaine.
 
Il ne lui reste a priori que quelques mois avant d'être détruit ( dans le cadre des grands travaux de rénovation de la Réno ) mais c'est là que Ronan Lietar a choisi de dessiner quelques-uns des 30 ( environ ) visages d'habitants du quartier qu'il avait photographiés il y a quelques semaines...Un travail pictural abstrait  mais aussi humain.


Un quartier et des vies 

Paul
De la boue, en guise de peinture, et un photographe, pour peindre ces murs, un paradoxe nécessaire afin de réaliser l'œuvre abstraite imaginée par Ronan Lietar...
Sur la façade de ce bâtiment en péril l'artiste offre une autre vie à ses propres clichés et au quartier de la Rénovation....
Ronan Liétar photographe :

« J’ai déjà fait les photos. J’avais les briques qui me rappelaient les pixels.  L’idée de cette exposition est de rénover la rénovation de la Rénovation urbaine. C’est un quartier qui a plus de 50 ans »


Claire, Anaëlle et les autres ...

Claire
Les portraits que Ronan Lietar dessine en pixels sont ceux des habitants du quartier immortalisés au cours des deux derniers mois. Le visage de Claire est le 1er sur les murs. Claire habitante de la Réno est la fierté de ses enfants :

« Mes enfants m’ont prévenue. C’est une fierté d’avoir ma photo et de se souvenir ainsi du quartier. »

 
Anaëlle
Comme elle, Anaëlle a aussi accepté de jouer le jeu

« Ça m’a plu de représenter le bâtiment. C’est comme une fierté »

 
Anne Marie
De l'autre côté des anciens bâtiments en béton Anne Marie et Viviane, des sourires bien connus à la Réno. Elles vivent ici depuis la naissance du quartier et se réjouissent de l'initiative.

« Les gens vont voir qu’on est toujours là. Certains sont partis. Je suis contente de voir que le quartier reprend vie. »


Il ne reste plus qu'à patienter et à plisser un peu les yeux pour deviner les traits des résidents exposés quelques temps...