Intéresser durablement, dès leur plus jeune âge, les enfants aux sciences cela peut paraître une gageure, mais pour Sophie Groene-Lacoste cela est une nécessité :
L’intérêt pour les sciences n’est pas constant comme cela est le cas pour la danse et la musique mais il faut qu’il y ait un travail continu d’information de vulgarisation scientifique de qualité qui perdure.
"ti sciences mag" peut encore mieux faire
Sur le produit "ti sciences mag" qui existe depuis 2020, les éditrices et auteurs s’attendaient à susciter davantage d’adhésions, surtout dans le milieu scolaire.
" Mais cela ne nous décourage pas car nous sommes sur un territoire où il y a énormément de recherches et on pense que c’est en commençant tôt que cela fonctionne. On continue par passion parce que notre lectorat augmente tout doucement. Nous étions étonnées la première année, nous avons beaucoup communiqué en direction des classes. Nous avions un gros partenariat avec le rectorat et au final, nous n’avons pas eu tant de classes qui sont abonnées. Et pourtant quand nous présentons le magazine à l’extérieur, il a vraiment beaucoup de succès. En fin de compte ce sont surtout les particuliers qui s’abonnent, nous avons environ 400 abonnés particuliers. Cela ne nous paraît pas énorme, mais cela augmente tout doucement. "
Cependant, cette année scolaire, une nouvelle étape a été franchie :
"Dans les bonnes surprises de cette année nous avons des CDI (Centre de documentation et d’information) qui se sont abonnés et ont mis les magazines à disposition des élèves. Et cela, s’est fait à la demande des professeurs de SVT. "
Le changement climatique, un sujet qui intéresse les enfants
Mais le meilleur moyen de servir les sciences est sans doute de multiplier les actions de terrain, les animations, les rencontres qui favorisent les échanges. Si la thématique du changement climatique se trouve à la une du numéro 9 de "Ti sciences mag " c’est aussi parce que cela répond à une préoccupation de la jeunesse :
"Les jeunes sont très intéressés par le changement climatique. Ils se posent beaucoup de questions : que va-t-il se passer, il y aura-t-il beaucoup d’eau, va-t-il neiger, y aura-t-il une sécheresse, cela va-t-il affecter leur vie de tous les jours. Pour exemple des élèves de Saint-Laurent s’inquiètent pour le Maroni. Pourquoi ? Parce que pour beaucoup de parents, le fleuve est une source de revenus. Ils veulent savoir s’ils pourront continuer à pêcher et manger des poissons du fleuve Maroni. De manière plus générale, leurs sujets préférés concernent les animaux, les petites bêtes, les fourmis. Les choses qu’ils peuvent observer et reproduire. "
Sophie Groene-Lacoste et Laure Gardel, passionnées par les sciences, poursuivent leur travail de veille scientifique et continuent d’alimenter leur blog "Com au carré" commencé en 2016. Sur celui-ci, elles mettent en avant les publications qui concernent la recherche en Guyane quel qu’en soit le domaine. Elles offrent, ainsi, aux personnes intéressées, un accès facile et large, de ce qui se fait dans le domaine des sciences en Guyane.